Algérie

Le MSP pour une solution globale à la crise


Le MSP se dit prêt à retirer ses élus de Kabylie et à entrer en compétition électorale à la faveur d?élections locales anticipées. Invité du forum hebdomadaire d?El Youm, Bouguerra Soltani, président du parti, rappelle que sa formation a été la première à contester le déroulement des élections en Kabylie. « Un scrutin que la population locale a boycotté et qui sort de sa volonté ne peut qu?échouer par la suite », a-t-il déclaré. Le numéro un du MSP précise, en outre, que « si ces assemblées sont dissoutes par décret présidentiel, nous ne contesterons pas un droit consacré par la Constitution et nous nous engagerons dans la bataille électorale. Si cela répond à une volonté politique de satisfaire une revendication, nous demandons un traitement global et définitif à cette crise ». M. Soltani refuse de cautionner une « solution partielle » et souhaite que la décision unilatérale d?Ahmed Ouyahia ne se reproduise pas. Pour lui, dans le pacte de l?Alliance, il est clairement indiqué la nécessité de « se concerter sur les questions d?ordre national ». « Et s?il y a une question qui nécessite concertation entre les trois membres, c?est bien celle concernant le traitement de la crise de Kabylie », a-t-il souligné. Rappelant que la plateforme d?El Kseur contient 14 points, le président du MSP dira : « Le gouvernement a pris en charge une partie, le président de la République une autre. Il reste maintenant une partie qui concerne le peuple. Et c?est à ce dernier que les archs doivent s?adresser. » Allusion faite au point relatif à l?officialisation de tamazight qui, selon ce parti, n?est pas du ressort des dirigeants de ce pays, mais de tous les Algériens. Mais que pense le MSP de l?exigence des archs de la dissolution qui doit toucher même l?Assemblée nationale ? M. Soltani répond : « Si le Président veut le faire, nous ne pourrons qu?être d?accord. Seulement, nous plaidons pour la stabilité des institutions de l?Etat. » Sur sa lancée, il ajoutera : « Si le gouvernement a accepté de dialoguer avec les archs, c?est parce qu?il n?a pas trouvé d?autres interlocuteurs, à savoir les partis qui sont mieux implantés dans la région. » Revenant sur le verrouillage du champ politique depuis l?élection présidentielle d?avril 2004, M. Soltani précise : « Nous ne sommes pas la cause de ce verrouillage. Si la scène politique est fermée à l?opposition, elle sera ouverte dans cinq ans », tout en soulignant que « celui qui a la capacité de réaliser des changements avec une concertation réduite et fermée à d?autres acteurs en dehors du gouvernement, il n?a pas besoin de l?opposition ». Abordant la réconciliation nationale et l?amnistie générale, M. Soltani trouve qu?il n?y a aucune ambiguïté. « Les deux projets sont politiques », dira-t-il, expliquant qu?ils traitent une crise et des dérapages politiques. Sur le retrait de son parti de la rencontre de Sant?Egidio (Italie), M. Soltani a précisé que le MSP avait refusé à l?époque de cautionner une ingérence et de prendre part à une sortie de crise conçue et réfléchie par des étrangers. Affirmant son attachement à sa demande de lever l?état d?urgence, M. Soltani ne doute pas des informations données par le chef du gouvernement concernant une éventuelle rencontre entre le président Bouteflika et Shimon Peres, ministre israélien des Affaires étrangères.
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