Algérie

Le MSP ne participera pas au gouvernement



Le MSP ne participera pas au gouvernement
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ne participera pas au prochain gouvernement.
La décision a été prise, samedi dernier tard dans la soirée, par la majorité des membres du madjliss echoura (conseil consultatif national). Le futur Exécutif devrait prendre ses fonctions après l'installation, le 26 mai, des nouveaux députés élus lors des élections législatives du 10 mai. En prenant ses distances vis-à-vis du chef de l'Etat, qui désigne les ministres, cette sortie du MSP est une nouvelle option. En effet, depuis 1996, le parti occupe des postes ministériels.Le président du madjliss echoura, Abderrahmane Saïdi, ne cesse de répéter que son instance est le c'ur battant du MSP. «Les décisions que nous prenons sont au-dessus des déclarations du président ou des ministres qui nous sont affiliés», a-t-il indiqué, hier, dans une déclaration à El Watan. Toutefois, Amar Ghoul peut fausser les calculs. Saïdi prend en considération les analyses des observateurs. Ces derniers pensent à son maintien au ministère des Travaux publics.
Cette éventualité paraît plus que certaine. Ghoul est considéré comme un proche de Abdelaziz Bouteflika. Selon des sources, pour confirmer la proximité entre les deux, tous les rapports relatifs à l'autoroute Est-Ouest sont abordés en tête à tête, sans que le Premier ministre ne soit informé.Sans y répondre clairement, Abderrahmane Saïdi affirme que «si un membre du MSP est nommé ou reconduit ministre, le madjliss echoura se réunira de nouveau pour trancher la question». Ainsi, la décision du conseil consultatif national, qui s'est réuni vendredi et samedi derniers, «n'est pas irrévocable».
Selon des sympathisants du MSP, à l'annonce des résultats des travaux du madjliss echoura, Amar Ghoul avait du mal à cacher sa fine grimace. Par ailleurs, la coalition islamiste, composée du MSP, d'Ennahda et d'El Islah, ne boycottera pas l'Assemblée populaire nationale (APN). Pourtant, les chefs de ces trois partis ont dénoncé des cas de fraude lors des dernières élections législatives. Ceci étant, l'Alliance verte formera un groupe parlementaire au cours de la législature 2012-2017 qui portera le nom de «l'Algérie verte». D'après Mohamed Hadibi, porte-parole d'Ennahda : «Nos députés siégeront en tant qu'opposants.» Dans le même sillage, Abderrezak Mokri, vice-président de l'ex-Hamas, a tenu à souligner que «le MSP peut constituer la première force d'opposition du pays». Mais une rapide rétrospective de l'histoire du MSP, du moins depuis l'obtention de son agrément en 1990, rend difficile de croire à la fin de l'entrisme des Frères musulmans algériens.




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