Algérie

"Le MSP n'a pas d'autre choix"




Ce parti laisse la porte ouverte à ses structures de wilaya en vue de contracter des alliances pour constituer des listes communes.Le MSP a annoncé hier sa participation aux prochaines élections législatives d'avril prochain.. Ce parti laisse la porte ouverte à ses structures de wilaya en vue de contracter des alliances pour constituer des listes communes avec d'autres formations islamistes. Le président du parti, Abderrezak Makri, a averti lors de sa conférence de presse tenue pour rendre publiques les résolutions de la session extraordinaire de son madjlis echoura que «le scrutin des législatives constitue un test non pas pour les partis de l'opposition, mais pour le pouvoir, dans la mesure où l'entière responsabilité sur les conséquences qui découleront d'un éventuel recours à la fraude lors des prochains rendez-vous électoraux, engageant l'avenir et la protection du pays, incombe au pouvoir seul». Pour Makri, «la transparence des élections, dont celle relative au scrutin des prochaines législatives, relève de l'unique responsabilité du pouvoir».Le patron du MSP, dont la formation faisait partie des adeptes du «participationnisme», a affirmé que son parti a opté pour la participation car «il n'a pas d'autre choix» d'autant plus que le boycott et la politique de la chaise vide sont contre-productifs. Il a même indiqué qu' «à travers l'adoption de la loi scélérate portant nouveau régime électoral, le pouvoir a voulu pousser les partis politiques au boycott». A travers ses multiples justifications le parti de feu Mahfoudh Nahnah considère «sa participation au scrutin des législatives comme un moyen efficace de faire pression sur le pouvoir en vue de l'amener à démocratiser la vie politique». Les tribunes qui s'offriront au parti permettront à la fois d'alimenter une forme de contrôle de l'action du gouvernement et de dénoncer les failles et la corruption du système politique en place». Pour Makri, «tous les partis doivent prendre part à cette compétition électorale car il n' y a pas d'autre alternative, sachant que le boycott fera le jeu du régime en place». «La meilleure place de l'opposition est dans l'enceinte du Parlement qui, lui, ouvre droit à la critique et à l'interpellation», est-il noté également.«Le manque de confiance nourri par l'opinion publique à l'égard de l'opposition et du pouvoir exige un travail de longue haleine pour parvenir à mobiliser les citoyens en faveur du changement démocratique», est-il soutenu également. Poursuivant sur sa lancée, il conjecture que «si d'aventure les procédures garantissant la régularité du scrutin ne sont pas respectées, le pouvoir assumera seul la crise qui en résultera», a-t-il fait savoir. Evoquant les retombées de la crise économique, financière et sociale qui secoue le pays, il fera observer que «le nombre de postes d'emploi qui seront créés à la phase finale du projet de loi de finances 2017 n'est que de 10 000, une réalisation en deçà des besoins et très loin des chiffres grandioses brandis par le gouvernement». «Malgré les multiples tentatives, l'opposition qui a pacifié la vie politique nationale ne s'est pas implosée et garde sa cohésion, son discours responsable basé sur un projet clair visant l'intérêt général, le pouvoir reste un obstacle entravant la réalisation du consensus», a-t-il martelé.«Le régime a ignoré toutes les initiatives émanant de son propre parti et de l'opposition», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président du MSP a prôné l'idée de constitution d'un gouvernement «d'union nationale à l'issue d'élections législatives propres et transparentes». Il a, à ce propos, précisé que sa formation ne réintégrera pas le gouvernement, en affirmant que «l'ère de la simple figuration pour des intérêts personnels est révolue au MSP». Invité à commenter le départ de Amar Saâdani de la tête du FLN et son remplacement par Djamal Ould-Abbès, Makri a indiqué: «Cela ne nous concerne ni de près ni de loin et le système qui s'occupe de lui-même a besoin de nous et pas le contraire». Enfin, ce parti a appelé dans son communiqué les militants et les responsables du parti à se mobiliser en prévision de cette échéance.


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