Algérie

Le MSP met les options sur la table



Le MSP met les options sur la table
Le Mouvement pour la société et la paix (MSP) annoncera aujourd'hui sa décision finale concernant la prochaine élection présidentielle.La participation, l'alliance ou le boycott, telles sont les trois options présentées hier au débat aux 260 membres du Madjlis Echoura (comité central). La décision semble difficile à prendre compte tenu du contexte politique actuel caractérisé par un flou sans précédent dans lequel l'option de la participation comme celle du boycott semblent obéir à bien des calculs et de la prudence. Dans son discours préliminaire à l'ouverture de la réunion, Abderrazak Makri, président du MSP, a tenu à souligner l'importance de l'échéance électorale prochaine qui, dit-il, même si elle ne représente pas un virage vital pour le parti, est par contre d'une grande importance pour le pays : «Après 50 années sacrifiées, l'Algérie d'aujourd'hui n'a plus de temps à perdre ; cette fois la perte de temps sera fatale.»Une phrase qui ne cache pas la proposition de son auteur à pousser son parti à la participation. «Il est indécent de voir que le Président malade devienne un jouet entre les mains des forces de l'ombre et des opportunistes, parlant en son nom sans la moindre compassion ni miséricorde, voulant l'imposer en usant d'un total mépris envers les Algériens?», note Makri, avant de souligner que le MSP a participé à toutes les rencontres avec l'opposition mais n'a pas abouti à aucun résultat palpable et que c'est au conseil national de son parti de décider des options à prendre.La tendance générale, hier au siège du MSP, était à étudier le pour et le contre de toutes les options. Le MSP qui n'a, depuis sa création, manqué aucun rendez-vous électoral, peut-il s'y soustraire cette fois et aller contre ses traditions 'Les probabilités sont ouvertes, le contexte est différent, nous dit-on. «Si nous nous sommes constitués en parti politique c'est pour pouvoir participer à l'élection, toutefois, si on juge que le jeu est fermé d'avance, je crois que ça ne servirait à rien d'y aller», nous dit le président du Madjlis Echoura, Gueddouda Boubakeur, en notant que les membres du comité central examineront toutes les possibilités et que si les paramètres changent dans les prochains jours, ils aviseront.«Toute décision n'est pas facile à prendre ; si la décision de participer est prise, on est prêt à y aller, notre machine électorale est déjà prête, toutefois on ne veut pas servir de décor, nous sommes un parti sérieux, impliqué dans la société, on ne peut participer à une élection pour n'être qu'un décor. Si le régime ne donne pas les garanties d'une élection ouverte, on révisera notre décision», souligne M. Gueddouda. Ceci en notant qu'en cas de participation, comme le veut la tradition, c'est le président du parti qui sera candidat, c'est-à-dire Abderrazak Makri.Pour Farouk Taïfour, chef du bureau politique du MSP, la participation ne signifie pas forcément présenter un candidat du parti. Et c'est là l'autre option, appelée option de l'alliance, qui est aussi présentée à l'examen des membres du Madjlis Echoura : «Nous pouvons décider de soutenir un candidat du consensus. Il pourrait s'agir de Ali Benflis ou Ahmed Benbitour.»




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)