Algérie

Le MSP menace de rejoindre le Hirak !


Ils sont ainsi, les islamistes de seconde zone comme le MSP. Trop faibles pour recourir aux manières fortes d'accès au pouvoir, ils sont là, tout le temps là à grignoter tout ce qui peut être grignoté, en rêvant de « la totale » qui, dans leur tête, viendra inéluctablement un jour. En attendant d'avoir les leurs, ils sont aussi convaincus qu'ils peuvent très bien se servir des moyens que leur laisse le système dont ils deviennent naturellement un des rouages. Le système aussi pense qu'ils les instrumentalise pour se maintenir. En s'entourant d'une nébuleuse par « famille de pensée », le pouvoir reproduit un ersatz de classe politique destiné à jouer le jeu... du fonctionnement démocratique d'un Etat, avec ses élections, les institutions qui en sortent, le « débat » public et même la... confrontation des idées ! Le tout est que tout est exécuté de façon à ce que ça n'ait pas d'incidence sur le résultat, c'est-à dire un vrai changement, une vraie alternance. Et la « question » étant réglée avec le FLN et ses démembrements, il s'agit surtout de « gérer » les islamistes-maison. Qu'on ne s'y méprenne pas pour autant : ce n'est pas parce que le système s'accommode de « ses » islamistes que cela réduit les ambitions de ces derniers. Arriver au pouvoir et y rester, c'est au c?ur de leur projet sociétal dont ils ne conçoivent pas d'autre fonctionnement que celui contenu dans leur dogme. Et pour y parvenir, utiliser la politique de ses moyens, en lorgnant les... moyens de sa politique ! Le système en place, s'ils connaissent ses faiblesses, ils sont surtout conscients de ses forces. À la manière de deux judokas sur le tatami, l'un utilise sa puissance physique pour neutraliser jusqu'à l'abdication. Le deuxième compte justement sur « l'énergie potentielle » de l'autre et attend le moment où elle se manifeste de la manière la plus impulsive pour la retourner contre lui. Mais l'échange est quand même inégal. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est le MSP qui a besoin le plus du système. C'est le fonctionnement de ce dernier, son discours, le profil de ses personnels, ses élections et ses institutions qu'il compte parvenir aux affaires. Il n'a ni les troupes et logistique de la véhémence ni le programme et le projet susceptibles de le faire triompher dans une compétition loyale où les citoyens pourraient faire de vrais choix. Alors, à l'orée de chaque « élection », y compris quand personne n'a la « tête à ça », il est là. Il sera de la partie, il veut sa part de sièges, veut être... partie prenante de la fraude, quitter son habit de second couteau et pourquoi pas... l'alternative, des fois que le système voudrait changer lui aussi d'oripeau. Le MSP menace donc. La formule magique : la fraude a déjà commencé. L'arrière-pensée : si je ne gagne pas c'est qu'il y a fraude, on « négocie » donc sur cette base. Et enfin, la nouveauté : si je ne suis pas satisfait, je rejoins le Hirak ! On pensait que le Hirak, il y était déjà mais avant les élections !S. L.
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