Algérie

Le MSP fait durer le suspense



Le parti de Abderrazak Makri fait monter les enchères et durer le «suspense». Le MSP devra rendre publique, aujourd'hui, lors d'un point de presse, sa décision d'intégrer ou non le nouveau gouvernement, à l'issue de la réunion de son conseil consultatif, qui s'est terminée, hier, tard dans la soirée. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), arrivé troisième lors des élections législatives du 12 juin, derrière successivement le Front de Libération nationale (FLN) et des listes des indépendants, rendra, aujourd'hui, sa décision finale. Une décision, néanmoins, transmise, hier, au président de la République Abdelmadjid Tebboune. Profondément divisées sur le «choix» à prendre, deux tendances se sont affrontées, hier, lors de la réunion du conseil consultatif du parti, organe délibérant «souverain» dans ce genre de décision. Bien que le Mouvement de la société pour la paix n'arrête pas d'entretenir le suspense quant à sa participation au prochain gouvernement, tout porte à croire que le parti déclinera l'offre du président de la République Abdelmadjid Tebboune d'intégrer le gouvernement. Entre les «pour» et les «contre», le choix est cornélien. En effet, des cadres au sein de ce parti ne cachent pas leur ambition de devenir ministres, une chance dont ils ont été privés depuis une dizaine d'années, ce qui avait provoqué, d'ailleurs, la migration de certains de ses militants vers d'autres formations politiques ou en intégrant les institutions de l'Etat sans l'aval des instances partisanes, à l'instar d'El-Hachemi Djaâboub, pour ne citer que l'actuel ministre du Travail. Néanmoins, la tendance s'achemine vers un boycott du prochain gouvernement. La majorité semble acquise à la seconde proposition, mais la décision n'est pas facile à prendre. Une telle option sera considérée comme du «pain bénit» pour le frère-ennemi, le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina, qui ne cesse de clamer son soutien au programme du chef de l'Etat. En outre, une telle option placerait en mauvaise posture le MSP au sein de la chambre basse du Parlement. Or, ses visées sont claires. Tout en appelant les partis ayant gagné aux élections à un «dialogue transparent» dans l'intérêt du pays, le MSP annonce qu'il se porte candidat à la présidence de l'Assemblée populaire nationale (APN), et qu'il a désigné Ahmed Saddouk comme chef de son groupe parlementaire à la chambre basse du Parlement. D'autant qu'à l'issue de la réunion du conseil consultatif du parti, tenue, hier, le bureau exécutif a présenté une motion de refus d'intégrer le futur gouvernement. Une décision devant être entérinée par le conseil consultatif. Ce refus est justifié, d'une part, par le nombre limité de portefeuilles ministériels (04) proposés au parti qui aspire à appliquer son propre programme, et, d'autre part, par l'absence des conditions contenues dans le programme politique du mouvement, et l'absence d'opportunité pour aborder la crise, améliorer la situation et répondre aux aspirations des citoyens. En outre, le Mouvement n'est nullement enclin à mettre en oeuvre le programme du président Abdelmajid Tebboune, qui devrait prédominé. Réagissant à la proclamation par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs des élections législatives du12 juin, le MSP a dévoilé ses ambitions politiques pour l'après-scrutin. En effet, le MSP milite pour un « dialogue stratégique» sur l'avenir du pays tout en oeuvrant à la concrétisation de la revendication relative au consensus national ainsi que la formation d'un gouvernement d'union nationale. À noter que le MSP a participé pendant 15 ans aux gouvernements successifs depuis 1997 et était dans l'alliance présidentielle avec le FLN et le RND, avant d'annoncer son retrait.


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