Algérie

Le msaharrati, un patrimoine toujours vivant


Evoquer le shour (le repas d'avant la prière du fedjr), conduit invariablement à parler de centaines de msaharrati. Ces jeunes munis de tambours ou de derboukas se répandent dans tous les quartiers de la ville ou dans tous les coins des camps de réfugiés et sillonnent toutes les rues et ruelles, environ deux heures avant la prière du fedjr. Leur mission : inciter les gens à se réveiller, pour prendre leur repas et aller faire la prière dans les mosquées. Pour ce, ils utilisent leurs instruments et entament de vieux chants du patrimoine palestinien. Dans le silence de la nuit, il est difficile de ne pas les entendre ! Ces jeunes ' ils sont rarement seuls ' travaillent avec une permission spéciale de la mairie, et passent, le jour d'avant la fête de l'Aïd dans toutes les maisons du secteur qu'ils ont couvert, espérant un don pour l'effort fourni au cours du mois sacré. En général, le msaharrati obtient entre 5 et 10 shekels de chaque maison (1,5 à 2,5 dollars). Cette année, le nombre de msaharrati a sensiblement augmenté, non pas par intérêt pour la sauvegarde du patrimoine, mais plutôt parce que ce petit métier représente une aubaine en ce temps de crise économique.
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