Algérie

Le mouvement "Tamarrod" rejette l'état d'urgence



L'inquiétude ne cesse de gagner en Egypte les forces politiques à l'égard de la situation juridique devant rétablir la sécurité et venir à bout du terrorisme après que l'armée eut été mandatée par le peuple au lendemain des manifestations "Non au terrorisme" vendredi dernier.Jusque là, aucune mesure pratique ou juridique n'a vu le jour pour faire face à la violence et au terrorisme dans le pays durant cette période de transition et avant l'élaboration de la nouvelle constitution dont les contours se dessineront dans les quelques semaines à venir et au moment où des forces politiques s'inquiétaient de la reconduite de l'état d'urgence qui a pris fin au début de l'année précédente.
Le groupe "Tamarrod" (rébellion), un des mouvements les plus influents sur la scène politique égyptienne depuis le 30 juin, a annoncé son rejet de l'état d'urgence ou ce qu'il appelle "administration de lutte contre l'activité religieuse et politique" du ministère de l'Intérieur.
Dans une déclaration à la presse, le porte parole du groupe, Mahmoud Badr, a indiqué dimanche que le groupe exprime son soutien aux démarches de l'Etat et de ses appareils dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à condition qu'il n'y ait pas de mesures exceptionnelles ou allant à l'encontre des libertés publiques et des droits de l'homme.
Le groupe s'est dit également extrêmement préoccupé par les déclarations samedi du ministre de l'Intérieur dans lesquelles il annonce "un retour aux administrations de lutte contre l'extrémisme et de surveillance de l'activité politique et religieuse", a-t-il précisé avant de rappeler que ces dernières ont été dissoutes après le 25 janvier 2011.
Il a demandé en outre, une explication immédiate de ces "propos graves".
Le dirigeant du Front du salut national (FSN), Sameh Achour, a souligné que "l'état d'urgence s'impose par nécessité et pour une durée de temps bien déterminée".
Commentant les informations faisant état d'instauration de l'état d'urgence dans les régions chaudes pour mettre fin aux violences, il a estimé que l'Etat est seul en mesure de juger la nécessité d'une telle mesure pour faire face aux actes de violence et de terrorisme".
D'autre part, une source militaire avait indiqué dans une déclaration samedi au journal "Echourouq" au lendemain de la manifestation du "mandat populaire à l'armée", que les services de sécurité vont commencer par réactiver l'état d'urgence afin de mettre fin au terrorisme et prendre par la suite des mesures fermes contre toute personne qui fait usage de la violence contre des citoyens, les institutions de l'Etat et des biens publics et privés.
Dès proclamation de l'état d'urgence, les forces de l'armée et la police devront annoncer le début des opérations militaires à Sinaï dans le cadre de la lutte antiterroriste, a ajouté la source militaire rappelant que la réactivation de la loi d'urgence afin de permettre aux services de sécurité de traquer les éléments terroristes dans leur domicile et de procéder à leur arrestation ou élimination".
Par ailleurs, des forces politiques en Egypte ont demandé que la constitution révisée devant voir le jour dans les tous prochains mois, doit englober des articles interdisant la création de partis politiques sur des bases religieuses et la criminalisation de l'usage des mosquées à des fins politiques comme proposé par FSN à la commission chargée de l'amendement de la constitution 2012.
Entre autres propositions, figurent notamment l'annulation du texte sur le recours à l'avis d'al Azhar dans les questions relatives à la Chariaâ, le droit des électeurs d'évincer le président et la tenue d'élection présidentielle anticipée après une année de la prise de fonctions.
En revanche, les partis du courant islamiste s'opposent à l'amendement des articles de la constitution de 2012 relatifs à la chariaâ et à l'identité.
Le parti Ennour a affirmé que la chariaâ et l'identité constituaient une ligne rouge à ne pas dépasser.


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