Algérie

Le mouvement largement suivi



La première journée de grève des praticiens spécialistes de santé publique commence à se ressentir par de longues files d’attente au niveau des structures sanitaires de la capitale. Ce mouvement bien médiatisé, les patients en attente savent que la grève aura pour conséquence le report de leur rendez-vous. «Seules les urgences sont prises en charge», nous indique-t-on au niveau du service néphrologie du CHU Debaghine de Bab El Oued. L’activité n’est guère perturbée à l’hôpital, bien que des spécialistes aient répondu à l’appel du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). Le service minimum, consistant à prendre en charge les cas d’urgence, est assuré. Aussi, seuls les médecins spécialistes travaillant dans les services de spécialité sont en grève, les hospitalo-universitaires et les généralistes, eux, travaillent normalement et répondent aux sollicitations. A l’hôpital Mustapha, il est très difficile de déceler les grévistes des non-grévistes. «Par déontologie, nous sommes en grève tout en assurant le service minimum pour chaque service. Notre métier est avant tout humain», explique une dame en blouse blanche. Les structures sanitaires d’Alger sont vidées de leurs spécialistes, explique le syndicat. Si par le passé, Alger était dotée de plusieurs établissements publics hospitaliers, aucun aujourd’hui ne garde ce statut. Tous les établissements sont ouverts aux universitaires, ce qui a généré une réduction des effectifs de spécialistes dans les villes universitaires. Seuls quelques spécialistes assurent le service au sein des hôpitaux de ces villes où ils cohabitent avec les résidents et les maîtres assistants. «C’est en vertu de l’application de la carte sanitaire que cette organisation est faite. Le SNPSSP a réclamé la redéfinition de la carte sanitaire à même de réhabiliter les EPH (établissement public hospitalier) dans leur statut », rappelle un gréviste. Au niveau du Centre Pierre et Marie Curie d’Alger, aucun signe de grève, les médecins spécialistes estiment que déontologiquement, il est inconcevable de reporter le rendez-vous d’un malade cancéreux. Cela entre donc dans le cadre du service minimum. Les spécialistes représentent aujourd’hui moins de 40% des effectifs des hôpitaux et autres structures sanitaires dans les villes universitaires.
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)