Algérie

Le mouvement de redressement du FLN veut aller vers un congrès extraordinaire Goudjil : 'L'ère des SG désignés d'en haut, c'est fini !'


Le mouvement de redressement du FLN veut aller vers un congrès extraordinaire                                    Goudjil : 'L'ère des SG désignés d'en haut, c'est fini !'
Le coordonnateur du mouvement de redressement est plus que jamais décidé à mener la guerre à Abdelaziz Belkhadem dont l'agenda, selon lui, est la présidentielle. En plus de défier l'actuelle direction d'une confrontation devant les tribunaux, Goudjil lance un appel aux responsables et aux élus du FLN afin 'qu'ils se déterminent'.
Le coordonnateur du mouvement de redressement et de l'authenticité du FLN, Salah Goudjil, et l'actuel secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, ne passeront certainement pas les vacances ensemble. Entre les deux responsables, la guerre à fleurets mouchetés est ouverte. Et rien ne présage d'une issue, du moins dans l'immédiat, à ce conflit au sein de l'ex-parti unique dont les spasmes sont souvent le baromètre des turbulences du sérail.
En plus de la guerre des ambitions, il y a celle des valeurs et de la symbolique. À la veille d'une réunion prévue le 29 octobre prochain par les partisans de Belkhadem, à l'occasion du 1er Novembre, visiblement destinée à répondre aux 'détracteurs', entendre le mouvement de redressement qui a tenu il y a quelques jours une réunion publique, celui-ci a choisi lui aussi la journée du 26 octobre (hier), jour de la naissance du' FLN pour lancer 'la grande offensive' contre Belkhadem. 'Quand on parle de novembre, il faut disposer de tous les critères (') On ne le politise pas. Cette conférence est programmée pour riposter à notre conférence. Novembre est le patrimoine de tous les Algériens. Lorsqu'on enfile le burnous de Novembre, on doit le mériter', assène Salah Goudjil, lors d'une conférence de presse organisée hier à Draria.
Pour lui, cette réunion à laquelle a appelé Belkhadem, dont l'agenda, dit-il, depuis le 9e congrès est la présidentielle, est un 'festival' où ne seront pas présents les vrais
militants. 'On n'est pas encore en campagne !', accuse l'ex-ministre des Transports. 'On dénonce cette rencontre'. Assimilée à une reconnaissance de fait du mouvement de redressement par les autorités, la récente réunion des partisans de Salah Goudjil, tenue sous la bienveillance des services de sécurité, est conforme à la loi, selon lui. 'Ces gens (Belkhadem et consorts, ndlr) pensent que nous sommes encore en état de siège. On nous a donné une autorisation conformément à la loi de 1989', dit-il. Et la couverture médiatique notamment de la part des médias publics auxquels le mouvement a eu droit ' 'On salue tous les médias', se contente-t-il de répondre. Goudjil défie même un membre du bureau politique dont il n'a pas cité le nom d'assumer des récentes déclarations dans lesquelles il aurait déclaré que l'actuelle direction du parti poursuivrait le mouvement de redressement en justice pour avoir menti au ministre de l'Intérieur grâce à qui ils ont pu obtenir l'autorisation de tenir leur réunion. 'S'il assume cette déclaration publiquement, individuellement ou au nom de la direction, on est prêt à aller en justice'. 'Je suis prêt à demander à l'Assemblée de lever mon immunité parlementaire pour aller en justice', lance Goudjil.
Un engagement que tient également l'ex-ministre, figure de proue du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara. Mais pour ce mouvement qui semble caresser en catimini cette perspective, une confrontation avec Belkhadem devant les tribunaux, l'actuel SG et ceux qui le soutiennent devront répondre non seulement sur les déclarations, mais aussi sur les violations des statuts. Et même s'il garde les portes du dialogue ouvertes, 'un dialogue cependant qui ne doit pas être confiné à un tête-à-tête entre lui et Belkhadem', mais public ou lors d'un débat radiotélévisé, Salah Goudjil n'exclut pas la tenue d'un congrès extraordinaire. 'Si la situation reste en l'état, je vous dis que tous les militants sincères sont avec ce mouvement (') On ira à un congrès extraordinaire'. 'C'est l'urne qui doit décider qui sera à la tête de la direction du parti. Un SG, à main levée, c'est fini. L'époque du SG désigné d'en haut, c'est fini', martèle-t-il. Mais il reconnaît toutefois que cette perspective n'est pas aisée. 'C'est vrai que le temps est court. Mais on verra après le 1er Novembre et la promulgation des lois'. Selon lui, le congrès doit émaner de la base et doit être légitime. Un appel a été lancé d'ailleurs en direction des responsables de la direction actuelle du FLN, des députés et des sénateurs afin 'qu'ils se déterminent'. 'Chacun doit se déterminer. Il ne faut pas rester observateur seulement. C'est l'une des conditions pour la tenue du congrès', admet-il.
Accusant la direction actuelle d'être responsable en cas d'un éventuel échec aux prochaines échéances électorales, Salah Goudjil a refusé de donner une interprétation au silence du président de la République, président d'honneur du FLN. 'C'est une lutte interne, on refuse de mêler le Président. Nos affaires, on les règle à l'intérieur du parti ou devant les tribunaux'. Interrogé par Liberté pour savoir si la crise du FLN ne traduit pas une crise au sein du régime, l'ex-ministre s'est contenté de répondre : 'Chacun a sa lecture.' 'Le seul salut est d'aller au peuple', ajoute-t-il encore. Le mouvement de redressement croit-il à de véritables réformes, lorsque, par exemple, un ex-SG du FLN, Abdelhamid Mehri en l'occurrence, affirme qu'il 'ne décèle aucune volonté de changement chez les dirigeants' ' 'Le Président a donné toutes les garanties. Il y a une volonté politique. Reste qu'il y a des interférences'.
Karim Kébir
kaImy 29-10-2011 19:10
Faudel 29-10-2011 08:31
assil 28-10-2011 10:31
saidou 28-10-2011 08:16
alimekadim 27-10-2011 21:27
Omran 27-10-2011 21:10
moutchou 27-10-2011 20:45
Soltani 27-10-2011 18:58
colonne 27-10-2011 18:19
kaImy 27-10-2011 18:06
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)