Algérie

Le mouvement de protestation quasiment ignoré



Le mouvement de protestation quasiment ignoré
Kamel AmgharLa révision du statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation nationale, synonyme d'une autre augmentation de salaire et de revalorisation indemnitaire, et le départ en retraite après 25 années de services, au moment où le reste des fonctionnaires trime jusqu'à l'âge de soixante ans, voilà les deux revendications essentielles qui agitent le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) et l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), entrée ces derniers jours en grève cyclique. Si le mouvement de protestation a été quasiment ignoré à Béjaïa en raison de la faible implantation des deux organisations syndicales, l'entrée en ligne du Cnapest (Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), qui rejoint la contestation à partir de demain, risque sérieusement de nuire au bon déroulement de l'exercice scolaire, déjà hypothéqué par des débrayages antérieurs. Les élèves et leurs parents, qui se présentent en otages de ce long conflit vieux de plusieurs années, appréhendent cet énième bras de fer. Ils lancent un appel aux deux parties pour trouver une issue acceptable au problème. En effet, les pouvoirs publics, notamment le ministère du Travail et la direction de la Fonction publique, sont interpellés pour faire face à cette énième protestation avant qu'elle ne compromette l'année scolaire. Prêtant aisément le flanc aux caprices des syndicats corporatistes qui infestent ce secteur moribond de l'éducation nationale, en accordant plusieurs hausses exclusives de salaire aux enseignants, les autorités sont aujourd'hui sommées de trouver une solution durable et définitive à cette question. Désormais, elles ne peuvent plus se soustraire à l'élaboration d'un barème et d'une échelle des salaires, juste et équitable, pour tous les corps de la Fonction publique. Il est anormal de céder ainsi aux syndicats «remuants», alors que d'autres corporations souffrent en silence. Il s'agit d'une question de justice sociale où le chantage et la surenchère doivent être complètement disqualifiés.K. A.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)