Algérie

Le mouvement associatif s'implique



Pour le mouvement associatif, les nouvelles dispositions en faveur de l’emploi sont une opportunité qu’il faut saisir par les jeunes chômeurs. «On est sur le terrain pour leur transmettre le message», a affirmé la présidente de l’Association de la promotion de la femme et de la jeunesse, Nadia Dridi, qui été, hier, au siège des œuvres sociales de Tizi Ouzou où se déroulait un débat à ce sujet.«Dans le cadre des rencontres et des sorties, on a remarqué que les jeunes sont conscients et motivés. Une fois les obstacles qui les empêchaient de trouver un emploi ou de créer leurs propres entreprises éliminés par le Conseil des ministres du 3 février dernier, ils redoutent simplement que la bureaucratie ne les dissuade d’avancer», a-t-elle dit. Partageant leur souci, elle salue le rôle de «médiateurs» qui a été attribué au mouvement associatif représentant les jeunes. «Depuis un mois, nous avons assisté à deux rencontres avec des responsables au sein du ministère de la Jeunesse qui nous ont incités à jouer ce rôle.Il est prévu d’organiser une rencontre nationale dans ce sens», a-t-elle indiqué. «Personnellement, je trouve que c’est un travail merveilleux. J’ai moi-même constaté que toutes les portes nous sont ouvertes pour lever les doléances des jeunes et leurs préoccupations. On espère que cette ouverture ne soit pas liée à une conjoncture précise et qu’elle continue», souhaite-t-elle. Cependant, cet avis n’est pas partagé par les représentants du mouvement associatif. Pour le porte-parole du Comité national pour la défense des droits des chômeurs, Samir Laârabi, le gouvernement n’a pas répondu favorablement à leurs propositions exprimées dans la plate-forme de revendications soulevée le 6 février dernier. D’après lui, la prolongation des contrats de pré-emploi pour les universitaires est une prolongation de la précarité de la relation de travail et une prolongation de la détresse de cette catégorie qui réclame la permaniseration dans ces postes. À propos des dispositions en faveur de la création de petites entreprises, notre interlocuteur dira que «c’est une opération de distribution d’argent du moment qu’on n’a pas encore vu les entreprises grandir dans le cadre du dispositif de l’ANSEJ qui existe depuis 1997». Dans ce volet, il propose que cet argent soit investi dans la création de grandes entreprises publiques, créatrices de richesses dans lesquelles les jeunes peuvent trouver des emplois. Au sujet du secteur de l’agriculture qui a lancé le défi de créer, à moyen terme, 100 000 nouvelles exploitations agricoles de différentes superficies, M. Laârabi avance que cette procédure encouragera la spéculation sur le foncier agricole au lieu de garantir l’emploi et la sécurité alimentaire au pays. «Au lieu d’attribuer des petites parcelles de terrains, pourquoi on ne va pas  vers les grandes coopératives régionales tout en recrutons toutes les compétences qui existent dans ce domaine.Ces dernières pourront former des agriculteurs et les jeunes agronomes sur le terrain», propose-t-il. Alors que dans le secteur des travaux publics qui compte ouvrir les portes de l’emploi devant 700.000 jeunes, le porte-parole du Comité national pour la défense des droits des chômeurs rappelle que même le projet de l’autoroute Est-Ouest n’a pas recruté autant de main-d’œuvre locale qui est souvent «exploitée dans des conditions précaires par les entreprises étrangères réalisatrices des projets de ce secteur». 


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