Le mouvement associatif en hibernation
Le monde associatif, à Iflissen, principalement dans son volet culturel, vit une véritable léthargie. Cette rupture avec l'activité associative s'apparenterait à une démobilisation généralisée. En effet, des pépinières de talents ont fini par sombrer dans la léthargie marquée par des désaffections pour la chose culturelle. Ceux à qui nous avions posé la problématique nous ont rétorqué que c'est dû à un marasme « ambiant » dont ils ignorent la limite. Tous ont sur les lèvres, comme une sentence ou comme une interrogation : « Mais jusqu'à quand ' » Sur une population de plus de 14 000 h, répartis sur une quarantaine de villages, seules deux ou trois associations qui tentent tant bien que mal de résister au rouleau compresseur du désintérêt. Pourtant, tous les ingrédients nécessaires pour que « la mayonnaise » prenne sont là. A commencer par la masse juvénile disponible, en passant par une nette amélioration des moyens de communication et enfin, la touche des animateurs sincères. Mais ça ne vient pas !Ni le centre culturel, ni les associations (Tizi Temlelt, Issenadjène et Boukellal, et tout récemment l'AAJ (Association des activités des jeunes) n'arrivent plus à fédérer un maximum d'adhérents autour d'eux. « Si on le faisait, c'était à des événements sporadiques », nous dit-on. Au départ, pas uniquement à Iflissen, la question identitaire focalisait le gros des activités. Ainsi donc, aucune association ne pouvait rater les rendez-vous symboliques, en plus des commémorations et hommages divers. L'enseignement de la langue amazighe procurait un engouement certain chez beaucoup de jeunes. Mais les mutations sociologiques favorisées par d'autres aléas sont venues assombrir ce ciel jadis, bariolé.
Posté Le : 22/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Smaïl Ouguerroudj
Source : www.elwatan.com