Le mouvement associatif "confiné"

Elles sont plus de 1 400 réparties à travers l'ensemble des communes de la wilaya de Chlef, ces associations à caractère social, éducatif, caritatif, culturel, sportif, de jeunesse et autres, qui ont brillé par leur absence sur le terrain depuis l'apparition de la crise sanitaire.Hormis quelques-unes d'entre elles qui se sont manifestées efficacement malgré le peu de moyens dont elles disposent en participant à des campagnes de sensibilisation contre la Covid-19, en confectionnant des bavettes ou encore en procédant au nettoyage et à la désinfection des lieux publics, d'autres, qui avaient l'habitude de profiter pleinement des subventions allouées par l'Etat ont carrément disparu de la scène. "Même avant l'apparition de ladite crise et le coronavirus, ces associations n'existaient que pour courir derrière les aides financières de l'Etat qui leur sont accordées par les APC, l'APW et quelques autres organismes, comme par exemple la direction de la jeunesse et des sports.
Elles n'ont jamais été efficaces ni rentables sur le terrain", dira un responsable d'un service de la wilaya, habilité à travailler directement avec le mouvement associatif local, qui préfère, compte tenu de la responsabilité administrative qu'il occupe, garder l'anonymat.
Selon lui, à cet effet, les enveloppes financières qui avaient été attribuées périodiquement à chacune de ces associations étaient importantes, alors qu'en revanche aucune rentabilité ni résultat escompté de leurs activités pour lesquelles elles existent ne sont enregistrés. "Nous les remarquons activer dans leurs locaux uniquement pour célébrer, régulièrement, des fêtes familiales, des anniversaires ou encore des retrouvailles entre amis avec l'argent de l'Etat. Il faut également souligner que plusieurs de ces associations sont composées de cousins ou de membres appartenant à une même famille. Mais jamais elles ne sont là lorsqu'on a besoin d'elles.
C'est le cas pour la plupart d'entre elles depuis le début de la crise sanitaire difficile et sans précédent que traverse notre pays", révèle un membre de l'APW, qui ajoute, d'ailleurs c'est aussi l'avis de plusieurs des citoyens et des responsables rencontrés, qu'il est temps de passer au crible toutes ces associations budgétivores et de les rayer définitivement de la scène, car leur existence est inutile, voire parasitaire.

AHMED CHENAOUI