Le mouvement associatif à l''uvre

La lutte contre le phénomène d'analphabétisme n'est pas la mission exclusive de l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (Onaea). Des associations jouent un important rôle dans ce domaine, en mettant leurs sièges au service des analphabètes. Ces associations engagent généralement des jeunes diplômés universitaires pour dispenser des cours à cette catégorie d'Algériens. L'association nationale (Iqra) a réussi même à ouvrir plusieurs centres d'alphabétisation dans plusieurs régions du pays et mène de grandes campagnes de sensibilisation afin d'amener les personnes concernées à apprendre. Il y a également l'association de promotion de la femme rurale, Amnar, les Scouts musulmans algériens (SMA) et plusieurs associations de jeunes qui apportent leur contribution. Car le rapprochement des centres d'alphabétisation des lieux de résidence des analphabètes est un facteur de grande importance, sachant que ces personnes n'ont, dans la plupart des cas, pas les moyens, ni suffisamment de temps, pour se déplacer. Et lorsqu'on sait que dans les milieux ruraux les femmes représentent deux tiers du nombre global d'analphabètes, selon les statistiques officielles, on comprend vite que ces dernières ont réellement besoin d'avoir accès à l'apprentissage non loin de leur demeure. La politique nationale de lutte contre l'analphabétisme doit donc s'appuyer sur des aides financières pour les associations de proximité, estiment les observateurs.