Parti du milieu universitaire et artistique, le mouvement "amazighe" au Maroc développe aujourd'hui des stratégies associatives qui le conduisent à sortir des limites de l'Etat national pour porter ses revendications devant les organismes internationaux.
Toléré par l'Etat quand il se limite à des revendications culturelles et linguistiques, le mouvement est victime de la répression quand il oppose la reconnaissance d'une "nation" amazighe au consensus national "arabo-musulman". Apparaissent alors deux types de discours contradictoires. L'un traduit une demande de "citoyenneté" nouvelle qui s'appuie sur le pluralisme et la démocratie et rejoint la lutte pour les droits de l'Homme. Le second, à l'inverse, tend à s'enfermer clans le communautarisme et à imposer un modèle exclusiviste et unitaire qui aboutirait à l'échec du débat pluraliste.
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Posté Le : 05/02/2024
Posté par : einstein
Ecrit par : - Rollinde Marguerite
Source : Insaniyat Volume 3, Numéro 2, Pages 63-70 1999-08-31