Algérie

Le mouton est toujours en hausse



Comme le système, la rue possède sa propre logique et les deux s'affrontent souvent sur le terrain du réel. Rumeurs de bombes puis mise au point des services de sécurité démentant le tout, globalement et dans le détail. Une séquence connue,les services concernés intervenant rarement pour informer mais pour contrer une information. Pourquoi, depuis plus d'une décennie que l'Algérie navigue sous les bombes et slalome péniblement entre les attentats, le gouvernement n'a toujours pas jugé utile de mettre en place un système de communication rapide et efficace 'Car s'il y avait l'APS, l'ENTV, les radios ou simplement un site officiel qui donnait l'information en temps réel, il n'y aurait plus de place pour la rumeur ou la panique, ces dernières desservant largement la cause de la lutte contre le terrorisme.Les gouvernants jugent-ils utile d'informer la population sur ce qui se passe ' Non, puisqu'ils ne le font pas, laissant les organes d'information privés le faire, quitte à les laisser publier des rumeurs pour ensuite sévir.Si l'on veut banaliser le terrorisme, ce qui est le cas, pourquoi ne pas monter un organisme du genre Craag, réagissant normalement à la plus petite secousse sismique en donnant rapidement l'information 'On a longtemps disserté sur le déficit de communication des gouvernants encore à l'âge de pierre du verbe, qui ne parlent pas ou quand ils le font, accentuent le flou, à l'image du ministre de l'Intérieur qui rappelle tous les jours que le terrorisme, comme Capri, c'est fini et explique au lendemain d'un attentat, « qu'il est facile de mettre une bombe », encourageant de fait les poseurs potentiels.Hélas, il ne s'agit pas toujours de bombes mais souvent aussi d'attaques bien organisées. Le jour où les dirigeants arrêteront de prendre les Algériens pour des moutons, ce jour-là la viande sera certainement moins chère.


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