Publié le 13.02.2024 dans le Quotidien l’Expression
Une surveillance renforcée du Moustique Tigre s'impose pour éviter le pire.
Il est présent dans presque l’ensemble du territoire national
Le moustique tigre s’est bel et bien installé et (il) est présent dans presque l’ensemble des wilayas du Nord. Cet insecte ayant fait son apparition dans le pays en 2010, est « un vecteur de maladies transmissibles à l’homme aux conséquences néfastes, tel le Chikungunya, le virus Zika et la Dengue dont beaucoup de cas ont été diagnostiqués récemment en Europe », a averti le professeur Zoubir Harrat. Le risque zéro n’existe pas.
En fait, ce signal d’alerte donné par ce spécialiste dans les maladies vectorielles et tropicales négligées se veut être un rappel à la nécessité de mettre en place un dispositif d’alerte. Une surveillance renforcée du moustique tigre s’impose pour éviter le pire. Cela nécessite du matériel, des équipements de lutte au niveau des communes, en plus d’une formation dédiée au profit des agents chargés de l’éradication de ce phénomène inexorable.
Dans ce sillage, l’accès à l’information, et le renforcement du diagnostic précoce sont également recommandés. « Beaucoup d’étapes à franchir », estime le professeur, au sujet de l’accès aux données sanitaires en temps réel. «C’est un parcours du combattant pour l’étudiant, le chercheur ou l’expert, pour avoir aujourd’hui les données statistiques nécessaires à son projet ou son rapport», martèle le professeur, une absence qui pourrait rendre en effet la tâche plus compliquée. Pourtant, le président Tebboune était clair à ce sujet et ne cesse de souligner l’impératif de numériser, de manière unifiée, tous les secteurs.
Néanmoins, il y a lieu de noter que le tableau n’est pas aussi noir. « Par contre, dans le domaine de la numérisation il y a un début très prometteur par le lancement du projet «Dossier électronique du malade ». La télémédecine est déjà opérationnelle et plusieurs établissements de santé travaillent en collaboration dans différentes spécialités notamment en chirurgie, médecine interne, etc.», nous a-t-il encore affirmé. Sur ce registre, il y a lieu de noter que d’autres choses sont en train de se mettre en place. « Nos chercheurs sont en train de travailler avec les équipes de l’institut Pasteur d’Algérie sur des thématiques qui ont été retenues sur la liste des Projets nationaux de recherche (PNR) », affirme Mohamed Bouhicha, directeur de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques.
Il faut savoir, en effet que tel que stipulé par le décret exécutif 21-89 qui couvre trois priorités nationales, à savoir la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la santé des citoyens, on devrait chaque année choisir 150 projets. Par ailleurs, la réactualisation des cours scolaires qui abordent la géographie et le climat de l’Algérie est l’une des recommandations faites par les experts.
De nos jours, le climat n’est en effet plus équilibré et la bande de notre littoral n’est plus copieusement et régulièrement arrosée. Notons enfin que les questions liées également au dossier de la gestion des déchets des hôpitaux sont également étroitement liées et cela a été également posé par les spécialistes.
Mohamed AMROUNI
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Posté Le : 21/02/2024
Posté par : rachids