Algérie

Le Mouloudia n'y arrive toujours pas !



La dernière victoire du MC Alger en championnat remonte au 16 janvier à Sétif. Un but de Nabil Lamara avait offert ce jour les trois points du succès aux hommes de Nabil Neghiz. Depuis, le club doyen est à la recherche de succès sur le plan national en dépit de deux succès en LDC face aux Sénégalais du Teungueth FC (0-1 à Thiès et 1-0 à Alger).Le reste des résultats est une longue série de nuls (ASAM, USB, CRB, NAHD et USMA) et de défaites (WAT, JSS et JSK) laquelle envoie les Mouloudéens dans une inconfortable 12e place (22 points) à 11 longueurs de retard sur le trio de tête (ESS, JSS et MCO). A cela plusieurs raisons, dont deux sont essentielles pour comprendre le problème. Les soucis d'argent manifestés par les joueurs et exprimés par l'ancien coach, Neghiz avec qui la direction a décidé de se séparer. Puis cette manière de travailler imposée par le nouvel entraîneur Abdelkader Amrani que les joueurs ne semblent pas avoir encore assimilée. Une première conséquence à cela : le Mouloudia dont l'objectif est de faire la fête avec faste pour le centenaire joue mal et subit la domination de ses adversaires. Au jeu court et varié développé sous Neghiz, l'actuel staff adopte un football direct et peu académique qui fait les affaires des équipes en face. C'est de cette manière que le WAT, la JSS et la JSK ont fait plier les Vert et Rouge. Et encore ! Le bilan pouvait être encore plus pauvre si le CRB, le NAHD et l'USMA avaient su comment s'y prendre pour conclure leur derby face au MCA de manière plus positive. Autre constat : l'attaque mouloudéenne fait désormais partie des moins prolifiques du championnat national. Lors du derby contre l'USM Alger, vendredi soir, l'équipe de l'entraîneur Amrani a inscrit 2 buts, chose qui ne leur était pas arrivée depuis le 22 janvier et le match contre l'AS Aïn M'lila (3-3) sur la pelouse du stade du 5-Juillet. Et le nom du buteur n'a pratiquement pas changé. Nous nommons Abdenour Belkheir qui a concrétisé la moitié des buts (but contre Teungueth au Sénégal et trois autres face respectivement au CRB et l'USMA) marqués par l'équipe lors de ses derniers matchs (Isla Diomandé contre l'US Biskra, Bensaha contre l'ES Tunis, Frioui contre la JS Kabylie et Benaldjia face à Teungueth à Alger). Une dépendance qui ressemble à bien des égards à celle vécue par le Mouloudia avant que Frioui ne se blesse à Sfax. Cela prouve les disparités existantes dans l'état de forme et d'efficacité des attaquants incorporés par Amrani. Un entraîneur qui préfère bâtir ses stratégies sur le bloc défensif, faut-il le rappeler. Face à l'USM Alger, l'ancien coach du CSC a certes intégré trois attaquants de métier mais le rôle de chaque élément (Frioui, Belkheir et Benaldjia) a varié selon le scénario du match. Frioui, posté en pointe de l'attaque en début de la rencontre s'est retrouvé comme meneur de jeu suite à la sortie de Bourdim, hors de forme, et son remplacement par Abdelhafid. Les deux ailiers (Benaldjia et Belkheir) ont permuté à maintes reprises sans vraiment offrir les solutions offensives espérées par Amrani. La faute à l'absence d'un vrai meneur de jeu, l'animation de l'entrejeu du Mouloudia a été confiée lors des dernières confrontations à des milieux récupérateurs (Rebiai, Addadi, Harrag et autre Isla) avec, autre pêché mignon des Mouloudéens, beaucoup de balles vendangées et récupérées par les adversaires. La même faille est à déplorer en défense, secteur au sein duquel Amrani a tenté plusieurs variantes sans vraiment trouver les solutions idoines. Les blessures à répétition de Brahimi, Lamara et Saâdou et les difficultés rencontrées par Merouani, Hachoud et Allati à s'affirmer comme des titulaires indiscutables, en assurant une qualité de service impeccable, ont certes mis à mal le rendement défensif de l'équipe. Mais, ces impondérables ne sont pas les seules tares d'un bloc défensif dès lors que l'adversaire du jour met de la vitesse ou presse haut. On est loin des sorties de ballon propres faites de passes courtes, latérales et diagonales vers les hommes du milieu. Avec Amrani, les camarades de Chaâl n'ont pas de transition ou de courroie de transmission. Le ballon part de la défense directement vers l'attaque, par voie aérienne, sans passer par les pions du secteur médian. Un « football » à propos duquel le coach adjoint, Lotfi Amrouche, pense que les joueurs s'adapteront tôt ou tard. «Nous n'avons que deux mois et les joueurs n'ont pas encore assimilé notre manière de travailler et la façon avec laquelle nous voulons qu'ils évoluent», dira-t-il en fin du derby. Une bien curieuse analyse lorsqu'on sait que l'équipe, même si elle n'avait pas atteint les sommets en termes de prestation technique, parvenait avec les mêmes joueurs à développer un football clair et simple. Ce qui ne semble pas être visiblement la raison d'être du nouveau patron technique des Vert et Rouge.
M. B.


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