Le moudjahid Abdelhamid Sid Ali inhumé au cimetière d'El Alia

Le moudjahid Abdelhamid Sid Ali, décédé dimanche à l'âge de 101 ans, a été inhumé lundi au cimetière d'El Alia (Alger).La cérémonie d'inhumation s'est déroulée en présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga, du conseiller du président de la République, Abdelhafid Allahoum, de proches du défunt, de ses compagnons d'armes et de nombreux citoyens.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait adressé, dimanche, un message de condoléances à la famille du défunt, dans lequel il a affirmé qu'il était "l'un des hommes de la lutte nationale qui ont planifié, par leurs sacrifices et leur combat implacable, la Glorieuse révolution du 1er novembre".
Dans un message de condoléances à la famille du défunt, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a salué le parcours militant du moudjahid au sein du mouvement national, son combat et sa contribution à l'édification de l'Etat.
Né le 26 décembre 1921 à la Casbah (Alger), Abdelhamid Sid Ali a grandi dans une famille modeste et conservatrice originaire d'Annaba. Il a quitté les bancs de l'école en raison des conditions de vie difficiles pour aider son père dans plusieurs activités. Il s'intéressait à la politique et prenait part aux rassemblements du mouvement national.
Son travail dans le secteur de la Poste en tant que facteur lui a permis d'être en liaison avec plusieurs personnalités nationales et dirigeants politiques à travers les lettres qu'il déposait au siège du Parti du peuple algérien (PPA), outre ses activités dans le cadre de la société civile.
Grâce à cette expérience militante, il deviendra un membre actif au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) qu'il a rejoint en 1946 en tant que responsable de la région d'Alger, puis membre du comité central et du bureau politique chargé des finances.
Arrêté en 1950 par le colonialiste français après la découverte de l'Organisation spéciale (OS), il sera torturé à la Villa Mahieddine et transféré à la prison de Tizi Ouzou, puis à Serkadji où il a fait la connaissance de plusieurs figures emblématiques de la Révolution nationale, à l'instar de Ahmed Ben Bella et Si M'hamed Bougara.
Le défunt compte parmi les fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA), aux côtés de Hocine Lahouel, Mohamed Boudiaf et Mustapha Ben Boulaïd.Le défunt a rejoint les rangs de la Révolution en 1954 et fut plusieurs fois arrêté.
Le 9 avril 1962, il survit à une tentative de liquidation par l'Organisation de l'armée secrète (OAS) qui avait déposé une bombe à son domicile.
Après l'indépendance, il a travaillé aux côtés de son frère dans un cabinet de comptabilité. Il a occupé des postes au sein de l'administration centrale du ministère des Industries légères.
En décembre 2021, Abdelhamid Sid Ali a été décoré de la médaille de l'Ordre de mérite national au rang de "Achir" par le président de la République.