Le Mot qui chante avec Christian Collia et Giulia Mariti

Une «bellissima» clôture du mois de Ramadhan ! Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachatarzi à Alger abritera ce soir, à partir de 22h, un concert de musique lyrique Le Mot qui chante, avec le ténor Christian Collia et la pianiste Giulia Mariti.Ce rendez-vous avec la belle musique et avec «les Romances italiennes entre les salons et les scènes d'opéra» sera organisée par l'ambassade d'Italie et l'Institut culturel italien d'Alger en collaboration avec le Théâtre national algérien (TNA).
Né à Vibo Valentia, Christian Collia fréquenta à Busseto l'Accademia Verdiana de Carlo Bergonzi. En 2012-2013, il débute dans les rôles de Don Ottavio, de Beppe dans les Pagliacci et de Tamino dans La Flûte enchantée. Il fréquente ensuite l'académie Rossiniana à Pesaro et interprète le comte d'Almaviva dans le Barbier de Séville au théâtre Petruzzelli de Bari. Il participe aussi à des masterclass dirigés par Rockwell Blake, Mirella Freni et Juan Diego Florez.
En 2017 il obtient son diplôme avec mention au Conservatoire de Santa Cecilia de Rome. A partir de 2017 le ténor italien a chanté notamment dans Le Barbier de Séville, à Londres et dans La Somnambule au théâtre Massimo Bellini de Catane. Il a aussi débuté à la Fenice de Venise dans plusieurs rôles, dont Bruschino Figlio et Il Commissario dans Il Signor Bruschino de Rossini.
Christian Collia a récemment débuté dans le rò!e de Ramiro dans Cendrillon de Rossini au Politeama Greco de Lecce.
Née à Rome le 13 mai 1988, Giulia Mariti a commencé ses études de musique à l'âge de 5 ans. Elle fréquenta ensuite la chorale de l'Académie de l'Orchestre philharmonique sous la direction de Pablo Colino, d''abord dans la chorale des voix blanches puis dans la chorale féminine de la Cappella Giulia avec laquelle elle chante dans de nombreuses manifestations musicales à Rome et à l'étranger. Elle chanta aussi en solo. Agée de 7 ans seulement, elle commence l'étude du piano sous la direction du maestro Angelo Cortina et d'Alessandro Drago. En 2001, elle intègre le Conservatoire Santa Cecilia de Rome jusqu'à 2011, année où elle obtient son diplôme avec mention. Après avoir participé à plusieurs masterclass, en 2015 Giulia Mariti obtient avec mention très bien le diplôme académique de niveau Il en piano solo auprès du conservatoire Alfredo-Casella sous la direction d'Alessandro de Luca. Mais son intérêt pour le chant continue et elle sera pianiste accompagnateur dans de nombreux masterclass de chant baroque et technique du Bel Canto. En 2015, elle fonde le groupe polyphonique de la Renaissance Prima Prattica Ensemble avec lequel elle participe à deux enregistrements pour les éditions Paoline.
Elle a également exercé l'activité d'auteur de livret en collaboration avec le Maestro Sesto Quatrini dans la rédaction de l'?uvre Le Philosophe représentée à l'Auditorium Parc de la musique de Rome. Toujours comme auteur de texte, elle a également initié une collaboration avec le maestro Alessandro Bonanno.
«La musicalité de la langue italienne, dans ses déclinaisons les plus auliques, comme dans ses formes dialectales a certainement contribué à décréter le succès de beaucoup de mélodies tant du répertoire de l'opéra que de celui populaire. Ce n'est pas un hasard si, pendant que dans les théâtres les airs des ?uvres de Verdi et de Rossini faisaient fureur, dans les salons haut de gamme c'étaient les romances napolitaines qui enchantaient le public, avec l'élégance innée de leur idiome», est-il écrit dans la présentation du concert de musique lyrique Le Mot qui chante. Aussi des compositeurs comme Donizetti et Tosti se prodiguaient habilement entre une «cabaletta» et une «tarantella», inspirés de textes de poètes italiens illustres comme Gabriele D'Annunzio.
Dans le concert de ce soir à Alger, la polyvalence de la culture italienne s'exprimera dans un voyage musical en suivant le fil rouge de la belle langue italienne dans les trames d'une précieuse broderie musicale.
Kader B.