Algérie

Le mot d'ordre de grève rediscuté samedi UNION NATIONALE DES BARREAUX ALGERIENS ET DES BÂTONNIERS



Le mot d'ordre de grève rediscuté samedi                                    UNION NATIONALE DES BARREAUX ALGERIENS ET DES BÂTONNIERS
Malgré la prise en charge de quelques revendications, le syndicat des robes noires n'a pas dit encore son dernier mot.
Anticipant le mouvement de grève des avocats qui a été annoncé pour le début du mois décembre prochain, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a rencontré, hier, les membres et le président de l'Union nationale des barreaux algériens et les bâtonniers (Unab), qui regroupe plus de 30.000 avocats.
Réconforté par la disponibilité des avocats à ouvrir un dialogue franc et sans tabou, Mohamed Charfi a souligné que «la défense est une partie prenante de la justice de manière générale et les avocats sont des partenaires et non pas des assistants du corps de la magistrature», a-t-il dit dans son allocution d'ouverture de la séance qui s'est tenue à huis clos à Alger.
Appuyant son intervention des orientations du président de la République à savoir qu'«il ne peut y avoir d'Etat de droit, sans l'indépendance de la justice», le ministre a qualifié la rencontre de pas positif qui va dans l'intérêt général du secteur et des avocats en particulier.
De son côté, Mustapha El Anwar, président de l'Union nationale des barreaux algériens et les bâtonniers, a minimisé l'ampleur du mouvement de protestation des avocats. Le président de l'Unab a accusé les médias de donner une autre dimension au mouvement. «Il n'y a rien de grave dans le corps des avocats. Ce n'est qu'un malentendu qui est venu au moment innopportun», selon El Anwar. Il avance que même «s'il y a des revendications à soumettre, les avocats sont des hommes de dialogue et responsables».
Avant de passer au mouvement de protestation publique, le corps des avocats fera toujours les choses de manière sage et responsable, pour aplanir les différentes difficultés, selon le président de l'Unab.
Abdelmadjid Silini, président des bâtonniers de l'Ordre d'Alger, adopte un autre ton: «Nous avons marre de la justice des statistiques. Nous revendiquons l'amendement de 64 articles sur les 124 du projet du statut d'avocat», martèle-t-il.
«Nous avons 29 articles qu'on a soumis à la tutelle», dit-il. Après trois heures de dialogue entre les différents protagonistes, la rencontre s'est soldée par un résultat plus ou moins satisfaisant, selon des avocats qui ont participé à la réunion avec le ministre. La révision de certaines lois qui vont dans le sens de la satisfaction des revendications des avocats, l'organisation de rencontres annuelles, le suivi et le traitement des dossiers relatifs aux corps des robes noires, sont quelques points parmi d'autres qui ont été pris en charge par le ministère de la Justice, gardes des Sceaux.
S'agissant des suites à donner pour la grève qui a été annoncée pour le 2 décembre, l'Union nationale des barreaux algériens et les bâtonniers, a décidé l'organisation d'une assemblée générale samedi prochain au Club des Pins, afin de revenir sur le sujet, tout en soulignant que l'assemblée générale de l'Unab est souveraine dans sa décision. Grève ou pas, la réponse sera connue dans quelques jours.
L'assemblée générale de l'Unab s'est tenue le 17 novembre et avait décidé le boycott par les avocats de toutes les audiences prévues au niveau national du 2 au 6 décembre prochain, outre le boycott de l'ouverture officielle de l'année judiciaire 2012-2013, présidée par le président de la République.


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