Un suivi partiel du mot d'ordre de grève de l'éducation a été observé hier à travers les différentes régions du pays. Des établissements des trois paliers ont été totalement paralysés, d'autres ont connu un mouvement partiel alors que dans certains les cours se sont déroulés normalement.En effet, sans attendre le taux de suivi annoncé habituellement par les syndicats et celui (officiel) annoncé par la tutelle, le premier jour de la protestation a confirmé que les travailleurs du secteur n'ont pas été unanimes bien que les 10 et 11 février soient deux journées qui font multiplier les déclarations depuis plusieurs jours. Entre les assurances de Benghebrit, ses invitations au dialogue et les appels réitérés des syndicats à la grève, parents et élèves attendaient cette date avec beaucoup d'inquiétude et de colère contre la prise en otage de plus de huit millions d'élèves. Aussi, malgré ledit appel au dialogue du ministère, les meneurs de la protestation n'ont pas revu leur action. Hier à Alger, plusieurs établissements ont été paralysés par la grève diversement suivie, puisque plusieurs autres dont certains dans les mêmes quartiers où l'action a été observée, ne se sont pas joints au mouvement. Au centre de la capitale, lycées et collèges notamment ont été affectés par la grève suivie surtout par des enseignants permanents alors que le débrayage n'a pas trop affecté les classes prises en charge par des contractuels. Même constat à l'ouest d'Alger et moins de mobilisation à l'est lors de cette première journée. Interrogés à ce sujet, les travailleurs de l'éducation se sont montrés divisés entre partisans et opposants, à savoir, que certains optent toujours pour le dialogue et d'autres sont convaincus que «seule la protestation résoudra le problème» face à « l'ambigüité des déclarations de la ministre». Les élèves se disent, quant à eux, fatigués psychologiquement et perturbés par ce conflit qui persiste. Ils souhaitent que les deux parties (ministère et enseignants) mettent leur intérêt (celui des élèves) en avant notamment celui des classes d'examens. Les parents sont à eux en colère contre ces problèmes qui secouent le secteur depuis plusieurs années et le recours à la grève au moindre problème. «Administration et grévistes doivent assumer leurs responsabilités et trouver des terrains d'entente ainsi que des solutions sans affecter la scolarisation des enfants», proclament-ils tout soulignant que «cette situation affecte le secteur depuis plusieurs années et qu'en dépit que la grève soit un droit pour les travailleurs, ces derniers ne doivent pas oublier qu'ils ont la tâche de veiller sur un autre droit qui est celui des enfants à la scolarisation». En somme, on s'interroge surtout sur «le maintien de la grève au moment où la tutelle invite au dialogue». Ce qui a marqué les écoles d'Alger hier a été observé un peu partout dans les autres wilayas où le débrayage de l'éducation a été diversement observé lors de son premier jour. Aujourd'hui, ceux qui ont répondu favorablement à l'appel de la Coordination nationale des syndicats de l'éducation CNSE doivent entamer leur deuxième et dernier jour de débrayage en attendant les réactions du département de Mme Nouria Benghebrit ou les prochaines actions de protestation annoncées par leurs syndicats.
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Posté Le : 10/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Zerrouki
Source : www.lnr-dz.com