Algérie

«Le montage automobile a engendré d'énormes pertes»



Interpellé jeudi dernier sur le dossier de l'automobile, le ministre du Commerce Kamel Rezig a fortement décrié la politique de montage des véhicules en CKD et SKD menée par l'Algérie il n'y a pas si longtemps, et qui, selon lui, a engendré des pertes conséquentes sur bien des plans.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Kamel Rezig, qui répondait à une question orale en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), a estimé que la politique de montage automobile sous la forme de CKD et SKD, sur laquelle l'Etat s'appuyait auparavant, a, et contrairement aux attentes, entraîné « l'augmentation de la valeur des pièces détachées réservées au montage des voitures », soutenant que cette orientation n'a de toute évidence pas été la meilleure voie pour impulser l'industrie automobile dans le bon sens, étant donné que cela a engendré « de grandes pertes fiscales impactant, par conséquent, le Trésor public».
Kamel Rezig rappelle, au passage, que cette même « stratégie » a montré ses failles en matière de qualité, évoquant, dans ce contexte, « les défauts de fabrication constatés à maintes reprises sur certaines marques de véhicules montés localement ».
Chose, ajoute-t-il, qui « de plus, constitue un réel danger pour les conducteurs et le bien-être des citoyens ». Kamel Rezig indique justement qu'afin d'y remédier, la loi de finances 2020 « autorise aux citoyens d'acquérir individuellement des véhicules importés de moins de trois ans ». Toutefois, selon « des clauses et des conditions spécifiques ».
Par ailleurs, ne cachant pas sa satisfaction quant à la décision de supprimer le système préférentiel pour l'importation d'équipements SKD et CKD pour les usines de montage automobile, Kamel Rezig affirme qu'à présent, ce dossier répond à de réelles donnes économiques et évoluera en fonction de celles-ci. Il fera d'ailleurs remarquer que depuis la mise en ?uvre de la nouvelle approche des responsables impliqués dans l'industrie automobile, « les premiers indicateurs observés à cet effet permettent d'avancer que nous sommes sur la bonne voie ».
Revenant sur le contrôle des prix sur le marché, il soulignera, d'emblée, que les prix sont soumis à la règle de base de l'offre et de la demande, expliquant que le principe du marché national « prévoit la liberté des prix de marchandises où les prix sont soumis à la règle de l'offre et la demande, conformément aux dispositions de l'article 4 de la loi 03-03 relative à la concurrence ».
D'un autre côté, Kamel Rezig a parlé d'une éventuelle « régulation des prix de base et de large consommation », dans le but, dit-il ,« de préserver le pouvoir d'achat des citoyens ».
M.?Z.


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