Algérie

Le monstre à deux bras



Dans les histoires anciennes il y a  le conte du monstre à  deux bras, l'un long et l'autre court. Dans une des croustillantes ilyades homériques, on retrouve le vrai visage de ce cyclope qui, de son  bras long arrive à  lever l'impôt sur les petites gens tout en rétribuant de son bras court son proche entourage. Ce monstre sacré né de l'imagination collective refait son apparition dans les temps modernes comme phénomène de société. Dans l'équation du pauvre et du riche, il y a toujours cette notion d'inégalité qui ressemble fort bien à  notre personnage. On ne prête qu'aux riches dit-on, même que la nature semble jouer le jeu de cette triste parodie pour faire pleuvoir là où  c'est toujours mouillé.   Le sort des millions de déshérités  sur terre  c'est toujours  la preuve par neuf  que leur destin est fatal et qu'ils doivent accepter leur sort parce qu'ils  sont nés pour àªtre pauvres. La société est  en somme cette  bête immonde qui fait la pluie et le beau  temps pour maintenir un équilibre à  l'avantage des nantis qui, somme toute, doivent néanmoins redistribuer aux pauvres leurs quote-parts. En ce mois sacré du ramadhan, partager son repas avec les démunis est un geste noble qui relève du principe  de l'islam qui somme aux riches  la charité et la zakat.Du temps du règne du califat Omar Ibn Abdelaziz, il apparaît qu'il n'y a avait presque pas de pauvres à  rétribuer et que Beit El Mal était pleine à  craquer. On est quand même arrivé à  mettre sous le même pied d'égalité tout le monde, dès lors qu'il n'y avait plus de pauvres mais que de riches. Ce très bel exemple d'ascension économique et d'égalité sociale reste un benchmark dans les relations humaines. Et si on se mettait à  tirer la leçon de ce méchant monstre à  deux bras équidistants. Avec tout l'argent de la zakat ne nous pouvons pas créer des opportunités d'emplois pour les chômeurs. Dans chaque commune il y a suffisamment de bonnes âmes pour éloigner le bras du monstre et faire profiter les pauvres.


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