Algérie

Le «Monsieur Revue de la presse» de la Chaîne III n'est plus



Le «Monsieur Revue de la presse» de la Chaîne III n'est plus
Il était le «Monsieur Revue de la presse» de la Chaîne III. Lui, c'est Mustapha Abdessadok.Fauché brutalement en pleine salle de rédaction, hier matin, terrassé par une crise cardiaque, selon des témoignages concordants. «Triste nouvelle, la famille médiatique et la Chaîne III viennent de perdre Mustapha Abdessadok, l'un des plus anciens journalistes, décédé, ce matin, suite à un malaise survenu sur son lieu de travail. Agé de 62 ans, Mustapha devait assurer la présentation de la revue de la presse quotidienne durant la nouvelle saison», lit-on sur le site de la Radio nationale (www.radioalgerie.dz).Mustapha Abdessadok est né le 25 janvier 1952 à Mostaganem, rapporte l'APS. Il a rejoint la Radio nationale en 1977. A partir des années 1990, sa voix sera intimement associée à la revue de presse qu'il présentait assidûment, tous les matins, exercice dans lequel il était passé maître. Il avait le talent de résumer l'essentiel de l'actualité à la faveur d'un zapping intelligent des principaux titres de la presse écrite. Le rendez-vous de 7h45 était devenu incontournable pour un grand nombre d'auditeurs qui, avant de se procurer la presse du jour, ne boudaient pas le plaisir d'avoir un avant-goût des sujets abordés en écoutant la radio. L'info a vite fait le tour des rédactions, hier matin, et l'émotion était forte chez nombre de nos confrères, notamment les collègues du défunt, en apprenant la triste nouvelle.D'aucuns parmi eux n'ont tardé à exprimer leur vive affliction sur les réseaux sociaux. Aziz Farès, un des anciens ténors de la Chaîne III et une des figures de cette «dream team» dont Mustapha faisait partie, a aussitôt réagi via sa page facebook en apportant cet émouvant témoignage : «Mustapha Abdessadok nous a quittés. Quelle perte ! C'était vraiment un grand ami. Gentil, brillant, professionnel... J'adorais ses revues de presse matinales toutes teintées d'un humour sérieux. Un homme tranquille qui aura marqué la Radio algérienne. Je l'ai revu en avril lors de mon séjour à Alger et, attablés, nous avons refait le monde. Paix à toi Mustapha. Ton souvenir sera toujours présent.»Contacté par nos soins, Aziz Farès nous dira combien il était atterré suite à cette terrible nouvelle en ajoutant : «C'était un grand ami que j'aimais beaucoup. Mustapha a, dans une humilité non feinte, toujours été égal à lui-même, dans sa vie professionnelle et personnelle. Il était attentif à chacun, et tout en ayant une connaissance approfondie de la société et de la politique, il a su rester ??populaire'', un chaâbi authentique qui adorait les mots d'esprit. Depuis 40 ans, je l'aimais comme un frère et le respectais pour son talent.»L'animateur et producteur Mohamed Réda Khiar n'a pas non plus tardé à réagir sur sa page facebook en écrivant : «L'une des plus belles, des plus fines plumes de la Chaîne III s'en est allée ce matin. Il devait signer son grand retour à la revue de la presse, exercice dans lequel c'était le seul maître que je connaisse... J'en ai les jambes sciées... Je le réalise à peine? Mus, tu étais le plus brillant de tous ceux que j'ai pu croiser au boulevard des Martyrs. Allah yerrahmek Mustapha Abdessadok.» Pour sa part, le ministre de la Communication n'a pas manqué d'adresser un message de condoléances à sa famille et à la profession, dans lequel on peut lire : «Profondément touché par le décès de Mustapha Abdessadok, journaliste de la Radio algérienne Chaîne III, Hamid Grine présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt, à ses collègues et les assure de sa profonde compassion.»




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