Algérie

Le monoxyde de carbone continue de faire des victimes



Le bilan, aussi lourd soit-il, est le tribut de la généralisation du gaz de ville et de l'avancée du chauffage. La non-observation des règles de sécurité en est aussi la principale cause des décès. L'Algérie a enterré 132 personnes asphyxiées par inhalation de monoxyde de carbone. La wilaya de Djelfa occupe la tête du classement avec 10 décès.L'Algérie ne souffre plus des pénuries de bouteilles à gaz butane. Le taux de pénétration du gaz naturel est très important qu'à tel point que les centres d'enfûtage des bouteilles à gaz butane ne vaquent plus en trois équipes. Les départs à la retraite du personnel dans ces centres ne sont remplacés qu'à hauteur d'un poste pour trois. C'est dire que la qualité de la vie est en évolution permanente. Les enfants s'accordent le temps de jouer et d'étudier. Ils ne font plus la queue pour acheter la ou les bouteilles de butane. D'un autre côté, il y a danger pour ceux qui ne prennent pas de précautions, notamment celles liées à la sécurité. Nous prenons le cas de figure de la wilaya de Djelfa où la pénétration du gaz est passée de quatre villes et village (partiellement) à 35 communes sur 36 et 10 villages et agglomérations secondaires. Soit de 8% à 95% et ce en douze ans. Toutes les nouvelles cités qu'elles soient du social locatif du recasement de l'habitat précaire ou des logements sous autre statut, le parc est de 120 000 logements qui sont tous desservis en gaz naturel. Dans ces cités, le danger est écarté, car les issues d'aération sont respectées. Sauf dans les habitations qui ont subi des transformations. Par contre, c'est dans les maisons traditionnelles «haouch» surtout ceux du genre presque précaire. Ces derniers construits avec des matériaux énergétivores (parpaing de béton) qui deviennent des chambres froides en hiver difficiles à réchauffer et des fours en été invivables sans la climatisation. La région de Djelfa n'est pas concernée par l'été car il fait généralement frais et c'est la ville qui connaît presque neuf mois de fraîcheur et de froids. Dans les petits villages ou communes rurales, les habitants construisent ou déplacent la cuisine devant la porte d'entrée. Cela éviterait de dépenser un budget pour l'installation du gaz. Ce sont quelques mètres du compteur jusqu'à la cuisine. Cette installation est jugée par les inspecteurs de conformité de la SDC ex-Sonelgaz qui autorisent la mise sous pression. Sauf qu'après leur départ, des extensions des installations internes sont réalisées. Elles ne sont pas toujours conformes et restent aux yeux de ceux qui les «tirent» provisoires. Des tuyaux en plastique remplacent ceux en cuivre. Des prolongement allant à plusieurs mètres parfois déambulant à travers couloirs et dédales. Ils son piétinés. Ce n'est pas là le danger. Les chambres qui bénéficient d'un radiateur chauffant à gaz ne sont pas aérées et bonjour les dégâts. L'année 2017 peut être considérée pour ce type d'accident d'année noire. C'est une véritable hécatombe happant à la vie 132 personnes. Parfois, ce sont des familles entières. Ces chiffres donnés par Algérie 360° ne reflète pas la réalité car en milieu rural on enterre les morts sans les soustraire des registres. La source de notre confrère n'a pas donné le nombre de personnes sauvées. Il faut le souligner les agents de la protection civile évoluent avec un professionnalisme avéré qui leur permet d'effectuer des gestes précis. Si l'on se réfère au bilan de la wilaya de Djelfa il y a dix décès et quatre vingt personnes sauvées d'une mort certaine. Soit un décès pour huit personnes sauvées d'où pour les 132 personnes décédées au niveau national il y a eu au minimum 1056 personnes sauvées d'une mort certaine grâce à l'instinct citoyen des membres de la famille ou des voisins qui alertent le 14 en temps opportun et aux gestes salvateurs des agents de la Protection civile d'une part, et d'autre part, des ambulances médicalisées qui restent en nombre insuffisant. Ce qui aurait permis de sauver plus de personnes en danger de mort.


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