Dans la majorité des pièces raciniennes, nous retrouvons des scènes dans lesquelles un personnage, seul sur scène, parle ou se parle. Il serait intéressant de voir dans quelle mesure on peut parler seul, sachant que la parole sert, par définition, à communiquer. Ne pouvant sans doute se résoudre à parler pour rien, le personnage se prend à imaginer des destinataires possibles – réels ou imaginaires – mais invariablement absents. Le schéma de la communication est alors dévié de ses caractéristiques initiales et nous assistons à un véritable jeu des pronoms personnels qui s’efforcent de désigner les divers pôles de la communication, se démêlant entre un « je » Ôcaméléon et un « tu » volatile.
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Posté Le : 16/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Stephan Hayek Christelle
Source : Multilinguales Volume 2, Numéro 2, Pages 30-49