Le monde mieux préparé: La variole du singe et les leçons du Covid-19

Localisée en Afrique centrale et de l'Ouest, la variole du singe a commencé à inquiéter les spécialistes de l'Organisation mondiale de la santé à la suite de la propagation du virus en Europe et en Amérique du Nord, où des dizaines de cas ont été détectés.

L'OMS, qui n'a pas manqué de déclencher, le 14 août dernier, son plus haut niveau d'alerte sanitaire au niveau international, suit de près l'évolution des foyers suspects. Dans ce sillage, l'Algérie a mis en Å“uvre les mesures sanitaires nécessaires pour prévenir toute propagation du virus et, malgré l'alerte mondiale de l'OMS, il semble que la situation est sous contrôle un peu partout dans le monde.

La dernière pandémie du Covid-19, apparue il y a près de deux ans, y est pour quelque chose dans cette maîtrise de la situation sanitaire, comme tient à le signaler le docteur Mohamed Melhag, chercheur en virologie. Ce dernier, intervenant, hier, sur les ondes de la radio régionale de Constantine, a rappelé qu'aujourd'hui tous les pays du monde sont prêts à faire face à cette épidémie, contrairement à ce qu'ils étaient lors de l'épidémie de Corona. «L'Algérie dispose actuellement d'une expérience dans la gestion des pandémies et des crises sanitaires, ainsi que des fonds alloués à cet effet », a-t-il relevé. Précisant dans ce sens que l'Organisation mondiale de la santé a annoncé que l'Algérie avait pris une toutes les mesures préventives en matière de surveillance des ports terrestres, maritimes et aériens afin de parer à toute urgence.

L'intervenant a rappelé dans ce contexte que le vaccin anti-Covid-19 n'était pas disponible au début de la pandémie, ainsi que les protocoles de traitement, qui n'étaient pas acquis, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. « Avec l'épidémie de la variole du singe, le vaccin est disponible et les protocoles sanitaires sont disponibles », a-t-il souligné.

Poursuivant son intervention, il a indiqué qu'en ce qui concerne le diagnostic du virus corona, il a été difficile et il n'existait pas de méthodes de diagnostic, à l'exception de la PCR. Alors que pour ce qui concerne la variole du singe, c'est différent, car des outils de diagnostic clinique ou de laboratoire sont disponibles. Pour le docteur Mohamed Melhag, l'émergence de l'épidémie est due à l'évolution continue des virus. « C'est pourquoi nous appelons à chaque fois à nous préparer à faire face aux épidémies. Pour la variole du singe, les modes d'infection sont connus, particulièrement les contacts étroits, il est connu également que le virus se transmet des animaux infectés aux humains. Il se transmet également de la mère infectée au fÅ“tus, et nous mettons en garde contre d'autres virus qui peuvent se transformer en épidémies, tel que relevé dans le rapport de l'Organisation mondiale de la santé lors du sommet de Rio de Janeiro. C'est pourquoi on doit se préparer à ces vagues épidémiques qui ont plusieurs causes, notamment les changements climatiques dans le monde », a-t-il insisté. Ajoutant que les changements environnementaux et le chaos dans l'urbanisation sont à l'origine de la transmission et de la mutation de virus. Il n'existe pas de statistiques, mais des observations pratiques confirment que les infections par ce virus guérissent spontanément, a-t-il affirmé. Non sans souligner que l'hygiène et le lavage fréquent des mains sont très importants pour éviter les infections, en particulier en cas de contact avec des personnes qui se trouvent dans des endroits où l'infection se propage.