Algérie

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Le FMI désapprouve le plan budgétaire égyptien   Une dirigeante du Fonds monétaire international a jugé jeudi dernier que le budget que l’Egypte s’apprête à adopter était moins favorable aux plus pauvres que celui que le pays aurait pu se permettre avec l’aide de l’institution. «L’aide financière du FMI aurait aidé à financer une hausse des salaires dans la fonction publique pour ceux en bas de l’échelle et une expansion des programmes de création d’emplois», a affirmé la directrice adjointe du   département Moyen-Orient du FMI, Ratna Sahay, dans un entretien publié sur le site internet de l’institution. «Elle aurait soutenu des projets pour accroître les investissements dans   l’éducation, la santé et le logement social, ce qui aurait ensuite contribué à une reprise plus rapide de l’économie égyptienne», a-t-elle ajouté. L’Egypte a annoncé il y a quelques jours qu’elle renonçait à sa demande de prêt au Fonds,   après avoir amendé son projet de budget pour ne plus en avoir besoin. Mme Sahay a déploré cette décision. Les Egyptiens «ont décidé de ne pas emprunter à l’étranger, y compris au   FMI. Leur budget amendé comprend maintenant un objectif de déficit plus faible, à 8,6% du PIB, contre 11% auparavant», a-t-elle relevé. Mme Sahay a regretté l’insuffisance des réformes envisagées. «Les subventions généralisées en Egypte sont très importantes, trop coûteuses et bénéficient souvent aux riches plus qu’aux pauvres. Il serait essentiel de   s’assurer que les pauvres soient protégés par un système mieux ciblé», a-t-elle dit. Elle a rejeté l’idée que le FMI aurait exigé des sacrifices exagérés au pays, comme des privatisations. «Rien n’était caché ni tu», a-t-elle expliqué. «En fait, nous étions parfaitement d’accord avec l’objectif des autorités de promouvoir la justice sociale et d’accroître la transparence lors de cette transition historique»   Le Sud-Soudan demande aux Etats-Unis de lever les sanctions  Le vice-président du Sud-Soudan, Riek Machar, a appelé les Etats-Unis à lever les sanctions qui affectent le secteur pétrolier soudanais, à quelques jours de l’indépendance de cette région.     «Nous avons demandé que les sanctions imposées à l’ensemble du Soudan soient révisées», a déclaré M. Machar de retour des Etats-Unis, cité par l’AFP. Le Soudan est le troisième pays producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne. 75% des réserves se trouvent dans le Sud, appelé à devenir indépendant le 9 juillet, mais les installations pétrolières sont dans le Nord. En cas de maintien des sanctions, le secteur pétrolier du Sud-Soudan serait davantage affecté. Les revenus pétroliers constituent environ 98% du budget du gouvernement sud-soudanais.  «Le pétrole devrait être exclu des sanctions, car les installations pétrolières du Nord sont notre seul moyen d’exporter le pétrole du Sud-Soudan», a précisé M. Machar. «Nous avons expliqué aux Américains que les sanctions ne devraient pas nous toucher puisque le pays sera divisé. Ils examinent cette proposition», a-t-il   ajouté.     Tchad : le président Deby annonce «l’indépendance énergétique» du pays   Le président tchadien Idriss Deby Itno a lancé la semaine dernière la production de la raffinerie de N’Djamena située à 40 km au nord de la capitale, annonçant par la même occasion «l’indépendance énergétique» de son pays, selon l’AFP. «Vous avez votre indépendance énergétique, vous n’allez plus chercher ailleurs les produits pétroliers, vous allez même ravitailler la sous-région», a-t-il annoncé.  «Ce joyau est un cadeau de la Chine à qui vous devez la reconnaissance», a-t-il ajouté, soulignant qu’«il s’agit là d’une coopération gagnant-gagnant, à travers laquelle une autre image de la Chine se dessine en Afrique, en général, et au Tchad, en particulier».     
La raffinerie de N’Djamena produira 20 000 barils par jours, mais si la demande se révèle plus grande, la production pourra être augmenté à 60.000 barils par jours, a affirmé le directeur général adjoint de la Société de raffinage de N’Djamena, Ahmat Gadam. Les puits pétroliers de la région de Bongor (sud) alimenteront la raffinerie à travers un pipeline de 311 Km.     Selon M. Gadam, la raffinerie dispose d’une unité de production d’électricité de 40 mégawatts dont une moitié alimente la raffinerie et l’autre  est destinée à la ville de N’Djamena. Selon le ministre des Infrastructures, Adoum Younoussmi, le pays, qui exploite le pétrole depuis 2003, produit en moyenne 120.000 barils par jours.     Financements innovants : huit pays africains s’engagent  Huit pays africains ont signé la Déclaration sur les financements innovants, qui défend la mise en place d’une contribution sur les transactions financières en faveur du développement, a indiqué la semaine dernière le ministère français des Affaires étrangères. Lors d’une réunion à Bamako du Groupe pilote pour les financements innovants, le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, la Guinée, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo «ont rejoint la communauté de pays qui s’engagent dans la recherche de financements nouveaux pour la solidarité   internationale et le développement des pays les plus pauvres, en complément de l’aide publique au développement», a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero. Les huit pays ont appelé les pays du G20 à se mobiliser pour une telle contribution en faveur du développement, a-t-il poursuivi. Selon l’AFP, la Déclaration sur les financements innovants a déjà été signée par la Belgique, l’Espagne, la Norvège, le Brésil, le Japon et la France en septembre 2010 à New York. Ces pays plaident pour des financements qui peuvent prendre la   forme de taxes microscopiques dans des secteurs emblématiques de la mondialisation tels que les transports ou la finance.  Les financements innovants «ont permis jusqu’à présent de récolter 6 milliards de dollars, de sauver 6 millions de vies et de vacciner 260 millions   d’enfants», a précisé Bernard Valero.         Italie : le gouvernement adopte un plan d’austérité Le gouvernement italien a endossé jeudi dernier un nouveau plan d’austérité de quelque 47 milliards d’euros d’ici à 2014. Le plan appelé stabilisation financière, devrait aider le gouvernement à atteindre un équilibre budgétaire suite à son engagement envers la Commission européenne de réduire le déficit public à 0,2% du Produit intérieur brut (PIB), qui était de 4,6 % en 2010. Rome doit réduire le déficit public de 40 milliards d’euros en 2013 et 2014 pour apaiser les marchés financiers qui craignaient à cause de ce lourd déficit que l’économie italienne n’aille à la banqueroute à l’instar de sa voisine grecque. L’année dernière, le gouvernement avait décidé d’un plan d’austérité pour 2011 et 2012 de 25 milliards d’euros, qui a commencé à mettre sur le carreau beaucoup de citoyens. Le ministre des Finances, Giulio Tremonti, issu du parti du chef du gouvernement, avait milité pour une cure d’austérité de 43 milliards d’euros, afin de répondre aux voeux du parti populiste de baisser les impôts pour remonter dans les sondages. Parmi les mesures jugées sévères au plan social, la poursuite du gel des salaires et du recrutement dans la Fonction publique, entamé en 2011, la réduction des charges des collectivités locales, du secteur de la Santé et des ministères. Pour donner l’exemple, le gouvernement a décidé de supprimer les salaires des ministres à compter de juillet 2011, qui ne toucheront désormais que leurs émoluments de parlementaires seulement.       Russie : levée de l’interdiction d’importations de légumes d’Espagne et du Danemark    La Russie a annoncé avoir autorisé les importations de légumes en provenance d’Espagne et du Danemark, jusqu’alors interdites en raison de la bactérie Eceh. Le chef des services sanitaires russes, Guennadi Onichtchenko, cité par les médias russes, a ainsi affirmé que son pays a ajouté les légumes en  provenance d’Espagne et du Danemark à la liste des produits européens n’étant plus sous embargo en raison de cette bactérie. «Après avoir examiné toutes les circonstances et le niveau de propagation de la maladie (dans ces pays), les livraisons de légumes du Danemark et d’Espagne sont autorisées», a-t-il dit cité par des agences de presse. M. Onichtchenko avait annoncé mardi dernier la reprise des importations de légumes en provenance des Pays-Bas et de Belgique, levant ainsi partiellement l’embargo imposé à l’UE en raison du risque bactérien. La Russie avait imposé le 2 juin un embargo sur les importations de  tous les légumes frais européens du fait de l’épidémie causée par la bactérie  mortelle Eceh en Allemagne, une mesure qui avait aussitôt suscité des protestations  de l’UE. Un accord de principe avait été trouvé au sommet UE-Russie organisé  les 9 et 10 juin à Nijni Novgorod. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait  promis que l’UE enverrait des certificats à la Russie pour permettre de mettre fin à l’embargo. Mais Moscou avait maintenu sa mesure d’interdiction d’importation, réclamant plus de garanties. L’UE exporte annuellement 1,1 million de tonnes de légumes vers la Russie, d’une valeur de 600 millions d’euros, selon la Commission européenne.      Grèce : une nouvelle aide éloigne le spectre de la faillite   La zone euro a décidé de débloquer de l’argent frais pour éviter dans l’immédiat la faillite de la Grèce et s’est assuré à ce titre un soutien du lobby mondial de la finance pour une aide à plus long terme, dont il faut toujours négocier les modalités. Selon l’AFP, un accord de principe a été trouvé en fin de semaine pour débloquer 8,7 milliards d’euros de prêts européens à Athènes. Il s’agit de la contribution européenne à la cinquième tranche des 110 milliards d’euros de prêts sur trois ans promis l’an dernier dans le cadre du premier plan de sauvetage grec. Le Fonds monétaire international, qui doit ajouter 3,3 milliards d’euros, a pour sa part estimé jeudi pouvoir les débloquer «bientôt». La Grèce, assommée par son énorme dette, a besoin de cet argent pour remplir ses obligations de remboursement mi-juillet. Un défaut de paiement aurait des conséquences gravissimes pour toute la zone euro. Dans ce contexte, une source au ministère grec des Finances a jugé «positif» que la procédure «ait été accélérée». La Grèce a rempli la condition posée par ses bailleurs de fonds: son Parlement a entériné un programme d’austérité prévoyant 28,4 milliards d’euros d’économies d’ici 2015 et une rafale de privatisations censées rapporter 50 milliards. De grosses incertitudes subsistent sur ce deuxième plan de sauvetage, même si les banques et autres créanciers privés semblent se résigner à y participer. L’institut de la finance internationale (IFF), un lobby mondial qui réunit la plupart des grandes banques, mais aussi des assureurs et des fonds, s’est dit vendredi dernier prêt à s’engager dans une initiative «volontaire, coopérative et transparente» pour soutenir la Grèce, vu le contexte «exceptionnel». Le vote du Parlement grec «réduit les chances d’un désastre à court terme, mais le pays reste dans une position précaire», a estimé un économiste. R. E.




 


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