Le monde en bref

- Italie : «Année noire» pour les enfants immigrés
2010 a été une «année noire» pour les enfants immigrés en Italie, a conclu dans un rapport rendu public dimanche l’ONG «Sauvons les enfants», qui a appelé le gouvernement à améliorer leur bien-être et leur intégration. «2010 a été dans l’ensemble une année critique, pendant laquelle de nombreux pas en arrière ont été faits», a déploré Raffaela Milano, à la tête du programme «Sauvons les enfants Italie-Europe», dans une déclaration jointe au   rapport sur les «Immigrants mineurs en Italie». Le nombre des enfants et adolescents étrangers en Italie est passé de 412 434 en 2004 à 932 000 en 2010, et beaucoup sont nés dans ce pays, y jouant un rôle «vital» en raison du taux de natalité très bas, est-il écrit dans le   rapport. Mais au moins 4000 immigrants mineurs, en majorité originaires d’Afghanistan, du Maroc, d’Egypte et d’Albanie, ne sont pas accompagnés d’adultes, notent ses auteurs. A l’issue d’un périple de plus en plus dangereux, souvent à bord de camions et de bateaux, ces enfants doivent faire face à un manque de moyens pour les accueillir, pour assurer leur sécurité et leur bien-être ainsi qu’à des obstacles à leur intégration, poursuit l’ONG.
    - Afrique du Sud : Mandela répond bien aux soins   L’état de santé de Nelson Mandela est stable et l’ancien président d’Afrique du Sud répond bien aux traitements qui lui sont administrés, ont déclaré dimanche des sources médicales, deux jours après la fin de son hospitalisation pour une infection respiratoire aiguë. Le responsable de l’équipe médicale militaire, Vejaynand Ramlakan, a déclaré que Nelson Mandela recevait des soins à domicile, et qu’il avait eu «une nuit reposante et tranquille». Le porte-parole du gouvernement, Thabo Masebe, a assuré que les conditions de Nelson Mandela restaient «stables» et qu’il pouvait parler et marcher. D’autres informations indiquaient cependant qu’il passait beaucoup de temps à se reposer. M. Mandela a continué dimanche à recevoir un flot de visiteurs, dont son petit-fils Mandla et un compagnon de la lutte anti-apartheid, Andrew Mlangeni, qui fut son avocat lors de son procès en 1964. «Ils disent qu’il répond bien au traitement, et ce qui m’a surtout plu, c’est qu’il nous reconnaît», a déclaré M. Mlangeni. De nombreux Sud-Africains ont allumé des cierges et prié durant les offices du dimanche pour l’ancien président, âgé de 92 ans. A l’église catholique Regina Mundi de Soweto, le township où vivait Mandela avant son emprisonnement par le régime d’apartheid, le Premier ministre de la   province Nomvula Mokonyane a participé à une cérémonie d’allumage de cierges. «Nous prions maintenant pour que Madiba vive encore un moment», a-t-elle dit. «Merci Madiba pour avoir sacrifié ta vie pour nous.»
    - Chili : Risque accru de séisme violent   Le centre du Chili reste exposé à un risque sismique important et un tremblement de terre très puissant pourrait encore survenir après celui d’une magnitude de 8,8 qui a tué plus de 500 personnes en février 2010, avertissent des chercheurs. Des géologues se sont penchés sur une faille terrestre bien connue, à l’origine depuis 1835 de six séismes dont l’un, en 1960, détient toujours le record du monde de violence avec une magnitude de 9,5. Selon cette étude, publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience, le tremblement de terre de Maule, en février dernier, n’a pas relâché les tensions telluriques accumulées le long de cette faille. Le séisme aurait même plutôt accentué la pression en une zone située à l’intérieur des terres, à l’est et au nord de la ville de Concepcion, estiment les chercheurs. «Nous pouvons en conclure que le regain de tensions dans cette zone pourrait aboutir à une probabilité accrue d’un autre séisme majeur dans un avenir proche», met en garde l’étude, qui n’est toutefois pas en mesure de prévoir quand il risque de survenir. Un tel séisme aurait une magnitude de l’ordre de «7 à 8», a précisé à l’AFP l’auteur principal de l’étude, Stefano Lorito, de l’Institut national italien   de géophysique et de vulcanologie. «La zone concernée est assez proche de l’épicentre du séisme de Maule en 2010», ajoute-t-il.