Le monde de l'étrange Sommes-nous seuls dans l'univers ' (16)

La renaissance est moins portée au merveilleux que le Moyen-âge, néanmoins on trouve aussi des représentations d'êtres fantastiques et d'objets curieux. C'est ainsi qu'une chronique de la fin du XVe siècle signale que le 1er Novembre, jour de la Toussaint, un objet lumineux est apparu dans le ciel de France : il ressemble à une barre de fer, il est large comme une moitié de lune et brille de mille feux. Il s'est immobilisé pendant un moment, puis il a commencé à monter en spirale, à monter dans le ciel à grande vitesse avant de disparaître. En 1518, alors qu'elle se trouvait près des côtes du Yucatan, en Amérique du Sud, c'est une «étoile» qui se pose sur le grand mât de la caravelle espagnole, commandée par Juan de Grijalva : elle semblait observer l'équipage, effrayé, avant de se détacher, dans un jet d'étincelles, et de se diriger vers un village de la côte.
Dans son ouvrage sur les soucoupes volantes, un mythe moderne, le psychanalyste suisse, C. G. Jung, cite des articles de journaux suisses du XVIe siècle faisant part d'observations d'engins dans des villes suisses.
Ainsi, dans un numéro de la Gazette de Bâle, datant de 1566, on lit : «le 7 août de cette année-là, on a vu dans l'air beaucoup de grosses boules noires qui se dirigeaient à grande vitesse vers le soleil, puis qui firent demi-tour, s'entrechoquant les unes les autres, comme si elles menaient un combat ; un grand nombre d'entre elles devinrent rouges et ignées et par suite, elles se consumèrent et s'éteignirent.» L'article est suivi d'une illustration montrant ces boules.