Le capitaine écossais, Thompson, accepte de conduire vers l'Espagne, les riches colons de Lima, ville sur le point de tomber entre les mains des indépendantistes. Le vent ne tarde pas à se lever. Voiles gonflées, le «Mary Dear» glisse sur l'eau. Sur le bastingage, les voyageurs ont repris espoir et essayent de faire contre mauvaise fortune bon c'ur. Ils laissent derrière eux une colonie, mais ils emportent dans leurs bagages une partie de leurs richesses : de l'or en quantité suffisante pour faire encore d'eux des hommes et des femmes riches. La première journée s'est bien passée. Les voyageurs, rompus par la fatigue et les émotions, ont rejoint leur chambre et dorment à poing fermé. Le capitaine, lui, ne dort pas. En fait, il attendait ce moment pour descendre, avec quelques hommes, dans les cales, où s'entassent les «bagages» des passagers. Des bagages : meubles, vieux souvenirs, objets de culte, lui ont dit les colons et les ecclésiastiques. Il ne les a pas, bien sûr, crus et il veut s'en rendre compte de lui-même. Les cales sont si pleines de caisses et de coffres qu'il reste très peu d'espace pour circuler entre eux. «Ouvrons une caisse au hasard», dit le capitaine. Deux hommes font ce qu'il dit et reculent aussitôt devant l'éclat de l'or.
Le capitaine plonge la main dans les pièces et les bijoux, s'enflamme au contact du métal précieux, qu'il n'a jamais vu en si grande quantité. Mais il ne s'agit là que du contenu d'une caisse. Le coffre, sur lequel est porté le nom d'un dignitaire de l'église, contient encore plus de richesses. Des chandeliers, des croix, des statues en or de la cathédrale de Lima.
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Posté Le : 26/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A Haddadou
Source : www.infosoir.com