La visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie tient progressivement en haleine les rédactions parisiennes. A mesure du rapprochement de l'échéance, le sujet s'installe sur les colonnes des principaux médias. Qui, par bribes glanées de différentes sources, lèvent un coin du voile sur l'état d'esprit dans lequel se déroule le voyage et ce qui devrait en sortir. Le Monde ne s'attend pas à des résultats spectaculaires. Sur la foi de la température relevée par son envoyée spéciale à Alger, le journal du soir suggère l'hypothèse d'une visite moins marquante qu'il n'y paraît. Tout au plus, croit savoir Florence Beaugé, l'une des deux chargés du Maghreb au journal, le voyage vaudra par la signature de contrats économiques d'une valeur de 5 milliards d'euros, dont la moitié sous forme d'investissements français. Sans surprise, la relation mémorielle difficile entre les deux pays risque, une énième fois, de hanter le sommet franco-algérien. A Constantine, où il est attendu le 5 décembre, Nicolas Sarkozy devrait prononcer un discours, selon des éléments du programme recueillis par le Monde. Les autorités algériennes, croit savoir son envoyée spéciale, n'excluent pas, pour la circonstance, une évocation des «crimes de la colonisation» par Nicolas Sarkozy. Dans les cercles officiels à Alger, d'aucuns sont tentés de dresser un parallèle entre le discours attendu à Constantine et l'allocution prononcée à Tanger lors de sa visite d'Etat au Maroc. Le 23 octobre, dans une intervention dédiée presque exclusivement à la Méditerranée et à son projet d'Union méditerranéenne, Sarkozy avait évoqué les «crimes» commis au temps du protectorat au détour d'un hommage appuyé au maréchal Hubert Lyautey. «Il fut l'un de ceux grâce auxquels un sentiment de fraternité a pu s'établir entre le Maroc et la France, malgré les fautes et parfois les crimes que le protectorat avaient engendrés», avait indiqué un Sarkozy d'ordinaire réticent à l'idée de regarder dans le rétroviseur de l'histoire coloniale. Dans le registre mémoriel, l'envoyée spéciale du Monde à Alger observe un «certain détachement» de l'Algérie officielle sur la page sanglante du passé franco-algérien. Après avoir érigé la «repentance» et les «excuses» au rang des préalables à une relation bilatérale chaleureuse, les autorités adoptent, ces derniers mois, un langage plus policé sur la question. Depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy, les mots «repentance» et «excuses» qui ont jalonné les réactions à la loi française du 23 février 2005 sur le «rôle positif de la colonisation» ont quasiment disparu des déclarations des autorités. Pour mieux confirmer ce «certain détachement» officiel à l'égard du passé, l'envoyée spéciale du Monde cite un «haut responsable algérien» sous le sceau de l'anonymat. «Nous ne sommes pas demandeurs, dit-il. C'est au président Sarkozy d'assumer son passé et de nous donner l'occasion de tourner la page. Nous en tirerons ensuite les conclusions». L'Algérie ne demande pas de «repentance» et, à défaut d'«excuses», elle exige de l'ancienne puissance coloniale une «reconnaissance des faits» commis avant la signature des Accords d'Evian.
Reconnaissance des faits, mais l'histoire est écrie, les faits sont connus.
J'ai des difficultés à comprendre que l'on veuille tout le temps ressasser les mêmes choses.
Faut-il aussi fournir < également > les constats des légistes sur atrocités commises par l'ALN
Est-ce que la reconnaissance de ces faits fera revenir ces personnes.
Et fera oublier _ NON
Amitiés claudeartiste
claude Fricot - retraité - Albert
30/11/2007 - 643
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Posté Le : 29/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : L'un de Nos Correspondants à Paris S Raouf
Source : www.lequotidien-oran.com