Algérie

Le monde au chevet des objectifs du millénaire pour le développement



L'Algérie est représentée par  le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et non, comme à  l'accoutumée, par le président Bouteflika. Ont pris part aux travaux d'ouverture de l'assemblée plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement représentant les 192 pays membres de l'organisation. Mais il est surtout question, pour les participants, de réaffirmer à  l'aune de la tenue du Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), leur engagement à  lutter contre la pauvreté extrême. Fixées dans l'année 2000, ces objectifs du Millénaire pour le développement consistent en la promesse des signataires à  œuvrer à  éliminer, à  l'horizon 2015, de moitié la pauvreté mondiale, élément majeur de ces OMD. Mais pas seulement, puisqu il est aussi visé la promotion de l'éducation et l'égalité des sexes dans toutes les contrées, même les plus défavorisées et reculées du globe terrestre. De même, il s'agit également de combattre la mortalité infantile et maternelle, des virus dévastateurs tels que le paludisme et le sida, ou encore préserver l'environnement, cheval de bataille de plusieurs pays, ainsi que de mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Toutefois, et à  cinq ans de l'échéance fixée pour la réalisation de ces OMD, l'on est loin de l'enthousiasme affiché lors de l'adoption de ces résolutions. Et c'est ce que déplore un rapport de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). «L'horloge tourne, il y a beaucoup à  faire» Cette troisième édition de «l'examen mutuel de l'efficacité du développement», publiée hier à  New York, impute le retard considérable pris dans l'atteinte de ces OMD à  la crise économique mondiale, qui a rendu «encore plus difficile» le respect de ces engagements. «Les progrès ont été lents ces dernières années en ce qui concerne l'agriculture et la sécurité alimentaire, le changement climatique, l'énergie, la durabilité environnementale, l'eau et l'assainissement», écrivent les auteurs de l'étude.  Selon eux, «il est clair que l'engagement de doubler l'aide à  l'Afrique d'ici 2010», pris par les pays riches il y a cinq ans, «ne sera pas honoré». Qui plus est, «la part de l'Afrique dans le total de l'Aide publique au développement (APD) mondiale a été ramenée de plus de 40% en 1990 à  environ 30-35% depuis 2000», «alors même que la proportion de pauvres en Afrique par rapport à  la population de pauvres dans le monde a augmenté, et devrait atteindre environ 40% en 2015». Les pays riches doivent donc accroître la part de l'APD destinée à  l'Afrique, conclut le rapport. Mais en parallèle, il est attendu des pays africains de renforcer la bonne gouvernance et de redoubler d'efforts. Ce qui demeure très éloigné de la réalité du continent noir. Et c'est d'ailleurs avec un certain défaitisme que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a procédé hier à  l'ouverture du sommet. «L'horloge tourne, il y a beaucoup à  faire», a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était impératif «d'envoyer un puissant message d'espoir. Honorons notre promesse».                                


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