Algérie

« Le monde arabe ne dissocie pas les beaux-arts des arts décoratifs »


« Le monde arabe ne dissocie pas les beaux-arts des arts décoratifs »
La relation entre beaux-arts et littérature était au c?ur de l'intervention de M. Armand Vial lors d'une conférence tenue à l'Ecole normale supérieure de Constantine. Photographe, metteur en scène, comédien et écrivain, M. Vial apparaît comme un véritable orchestre à lui seul. Et c'est en artiste que le natif de Constantine a pris la parole pour préciser et éclaircir un certain nombre de concepts. Il est clair, aux yeux de M. Vial, qu'il y a une confusion dans le monde arabe autour de la notion de beaux-arts. En effet, les arts traditionnels et autres arts décoratifs sont, dans le monde arabe, logés à la même enseigne que les beaux-arts ce qui crée un certain désordre. « En Occident, la dinanderie, par exemple, fait partie des arts décoratifs chose qui n'est pas tout à fait clair ici. C'est avant toute chose un travail d'artisan » fera-t-il remarquer. Cette confusion peut avoir des répercussions, notamment sur la place de l'artiste et celle de l'artisan dans la société, précisera l'intervenant. Pour faire le lien entre la littérature et les beaux-arts, M. Armand Vial proposera à l'assistance une série de photos signées Marc Garanger qui, pendant son service militaire en Algérie, ne cessera de photographier se retrouvant ainsi avec plus de deux mille portraits et particulièrement des portraits de femmes algériennes. Parfois, c'est l'art qui trouve l'artiste et non l'inverse. L'artiste évoquera, dans son intervention, les différentes influences qui l'ont touché. De Balzac à Pascal Quignard qu'il considère comme le plus grand écrivain français vivant, en passant par Francis Ponge, M. Vial partagera des images et des textes avant de se dévoiler complètement à travers des séries de photos qui lui sont propres. Se montrant sous une autre face, M.Vial se lancera, par la suite, dans la lecture de sa toute dernière pièce théâtrale intitulée « Quand parlent les images ». Magnifique texte qui mêle Camus à Kateb Yacine, et qui submergera d'émotion le public. La rencontre se terminera par une exposition de toiles de jeunes artistes issus de l'école des beaux-arts de Constantine.


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