La police algérienne a fêté, en ce 22 juillet, son 52e anniversaire. Une halte qui convoque le passé, observe le présent et entrevoit l'avenir. En ce genre d'événement, les regards sont donc d'abord portés sur les épreuves qui ont dû s'imposer à ce corps de sécurité notamment au cours de la décennie noire du terrorisme. La police a payé un lourd tribut au cours de cette période et les hommages qui lui sont rendus aujourd'hui sont adressés à la mémoire de ceux qui sont tombés en se dressant contre la nuisance des groupes terroristes. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n'a pas perdu de vue cet aspect, dans son message adressé aux éléments de la police algérienne, dans lequel il évoque le sacrifice consenti par les hommes et les femmes de ce service au cours de « la tragédie nationale ». « ... tragédie nationale où ils avaient grandement contribué à faire sortir le pays de la spirale de la violence au prix de leur vie », a écrit le Premier ministre dans son message de félicitations. Cette expérience de lutte acquise dans la douleur, la police nationale veut la capitaliser présentement en enseignements qualitatifs dans ses missions quotidiennes du maintien de l'ordre public et de la répression des différentes formes d'infractions qui ont évolué avec le temps. Le souci du respect des droits de l'homme imposé par l'évolution politique du pays n'est plus une vue de l'esprit. Sellal a du reste salué « l'important progrès » réalisé par ce corps grâce « à la qualité de la formation dispensée » et les expériences accumulées. Tandis que le directeur général de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, situe les enjeux actuels qui se posent à ses services. Il a nommé, à côté des missions traditionnelles inhérentes à la protection des biens et des personnes et la stabilité du pays, le crime organisé transnational dans toutes ses formes, qui se décline en trafic de drogue, d'armes, blanchiment d'argent...lequel constitue « un des plus graves défis qu'il faut relever ». Le DGSN relève concomitamment le niveau des progrès accomplis dans le sillage du rehaussement de la qualité de la formation des policiers et la démarche de l'action de proximité. « Le bond qualitatif réalisé dans une courte période n'est pas fortuit, il est le fruit de grands efforts consentis à la faveur d'une gestion sage et clairvoyante à même d'instituer une police moderne qui repose sur l'action de proximité », a-t-il notamment dit. Il est connu que les services de sécurité en général, et la police en particulier, ne renvoient pas, dans l'imaginaire des gens, ici et ailleurs, une image d'Epinal. D'où le souci permanent qui habite, en temps de paix, les forces de l'ordre à se faire le partenaire de la population dans la lutte contre l'insécurité. Et la consolidation de la quiétude. Hamel laisse entendre que l'amélioration des performances est le fait conjugué de la valorisation des compétences et l'acquisition des sciences. Elle est aussi, à cet égard, le fait de « l'implication de la société civile et des médias dans l'équation sécuritaire ». Ce partenariat non écrit a du pain sur la planche. Son renouvellement dans le temps est tributaire de l'état de confiance mutuelle. Et pour perdurer, il a besoin de se mettre au diapason des différentes formes de délit en constante évolution. Les statistiques des services de sécurité montrent, à l'évidence, que la délinquance ne connaît pas de répit. C'est le moindre des défis de parvenir à la réduire.
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Posté Le : 23/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S C
Source : www.horizons-dz.com