Algérie - Revue de Presse

Le mois du boom pour les réparateurs télé



« Ma télé m'a lâché en plein match Portugal-Corée du Nord ! » Mustapha, 32 ans, commercial, ne regarde jamais les matchs de foot pendant l'année, mais en ce mois de juin, sa télé est devenue un objet sacré. Heureusement, en contrebas de son immeuble, à Bab Ezzouar, il y a' ammi Omar, le réparateur télé. Son local ' Un cimetière pour télés. Mais depuis deux semaines, devant son rideau à moitié baissé' c'est la chaîne. Le diagnostic est sans appel : « Il faut remplacer le transformateur THT. » Coût de la facture : 2500 DA. Mustapha a beau trouver cela très cher, il paiera pour avoir une chance de suivre les autres matchs. Enfin presque, car conséquence de l'assaut des supporters en panne de télé, il faut patienter plusieurs jours. « Depuis le début du Mondial, je travaille matin et soir. J'avoue que je suis dépassé », confie ammi Omar. Selon lui, « toutes les télés souffrent pratiquement du même mal, c'est le transformateur THT qui lâche ». Du coup, c'est la pénurie de pièces de rechange.A El Harrach, carrefour des réparateurs qui viennent s'y approvisionner en pièces de rechange, c'est aussi la crise. « La demande est trop forte, relève Samir. On ne peut plus répondre aux besoins. Je n'ai jamais vendu autant de pièces, je vais enfin pouvoir prendre de longues vacances ! », ironise-t-il. Pour les prix, un petit réajustement s'impose. « Puisque cela me demande plus d'efforts et surtout plus de déplacements vers mes fournisseurs, je facture tout. » Cette Coupe du monde est pour ces fournisseurs une véritable aubaine. « Car aujourd'hui, les gens préfèrent carrément changer de télé au lieu de la réparer, explique-t-il amèrement. Et avec les services après-vente, il n'y a plus de place pour le petit réparateur télé du coin »


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