Algérie

Le mois de janvier n'a pas fait exception



Pourtant, ce ne sont pas les campagnes de sensibilisation qui ont manqué. Parallèlement, les services de sécurité mènent une véritable guerre contre les chauffards sur les routes.Le mois de janvier 2018 n'a pas fait exception en matière de sécurité routière. Selon un bilan émanant de la Protection civile, les routes ont continué à faire des victimes entre morts et blessés. Les chiffres font en effet état de trois personnes mortes sur les routes lors du mois écoulé donc avec son lot de victimes et de drames familiaux. Les mêmes statistiques macabres dénombrent à la même période 106 blessés. Aussi, en tout, il y a eu 123 accidents à travers les routes de la wilaya de Tizi Ouzou. Un bilan qui s'ajoute à celui déjà existant et qui place hélas notre pays parmi les pays qui enregistrent les plus lourds bilans en matière d'accidents de la circulation. Plus de 4 000 morts sur les routes est un fait que toutes les stratégies de prévention routière ne parviennent pas à endiguer, voire à diminuer, même de peu. Pourtant, ce ne sont pas les campagnes de sensibilisation qui ont manqué. Parallèlement, les services de sécurité mènent une véritable guerre contre les chauffards sur les routes. Pour appuyer ce dispositif, l'Etat aura même durci les lois pour une méthode plus dissuasive. Mais les résultats ne semblent donc pas pointer à l'horizon, même lointain. En fait, l'une des défaillances majeures de ce système, de l'avis de beaucoup de spécialistes, réside dans la détermination des causes. C'est en choeur que tous les services concernés mentionnent le facteur humain. Un concept bien galvaudé, mais qui ne semble point relier le signifiant au signifié. En pointant du doigt le facteur humain, les divers intervenants sur les routes omettent de préciser ce qu'ils entendent par là. Beaucoup croient encore que le concept se résume au conducteur qui se trouve toujours fautif pour une raison ou pour une autre. Mais le facteur humain, de l'avis des spécialistes, n'est pas uniquement le chauffeur. Celui-ci est une infime partie du concept parce qu'à chaque étape intervient l'être humain du premier croquis de la voiture jusqu'à son dernier mètre parcouru sur la route. N'a-t-on pas vu des firmes rappeler des centaines de milliers de véhicules à cause de défauts. Mais qui sait si ces failles n'ont pas fait de victimes avant d'être découvertes'
Le facteur humain intervient durant toutes les étapes. Le fabricant, comme le mécanicien et le réparateur sont des facteurs humains qui interviennent avec une responsabilité dans le carnage qui se déroule quotidiennement sur les routes. Un véhicule mal réparé, sans freins ou avec un boulon mal serré, peut tuer le conducteur et faire beaucoup de victimes collatérales. Les mêmes voix considèrent l'importateur de la pièce de rechange comme un facteur humain dont la responsabilité est fortement engagée. En inondant le marché national de pièces non conformes, mais moins chères, certains importateurs participent indirectement au carnage car ces pièces peuvent s'avérer mortelles car non fiables, une fois montées. Enfin, aujourd'hui, face à l'hécatombe, beaucoup de responsabilités sont à redéfinir avant toute stratégie de lutte. Les causes doivent être, ajoutent les spécialistes, bien cernées avant de passer au stade de l'élaboration de tout plan de lutte contre les accidents de la route.


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