Algérie

Le modèle américain veut séduire les Algériens



 

Quatre invités de marque étaient sur le plateau, à  savoir, David Pearce, ambassadeur des Etats-Unis à  Alger, Smaïl Chikhoun, président du Conseil d'affaires algéro-américain, Sofiane Chaïb, entrepreneur, et Hamoud Benhamdine, du ministère de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise, et de la Promotion de l'investissement. Il a été aussi question de la première édition de la conférence US-Maghreb sur l'entrepreneuriat qui se tiendra à  Alger en ce début du mois de décembre.      
Cette conférence maghrébine a un triple objectif. Elle devra relancer les discussions pour un nouveau partenariat public-privé en général et entre les secteurs privés américain et maghrébin en particulier. Elle donnera une opportunité aux délégués maghrébins, qui étaient présents au Sommet présidentiel de Washington (PSE), de partager les idées et les expériences recueillies pour encore mieux promouvoir l'entrepreneuriat dans leurs pays respectifs. Première du genre, elle rassemblera aussi bien les jeunes entrepreneurs que les leaders de l'entrepreneuriat venant des cinq pays du Maghreb, pour reprendre et continuer les discussions amorcées lors du PSE 2010. Il est question pour notre pays de s'inspirer de l'exemple américain et voir comment peut-on aller à  l'innovation. Il faut avoir constamment cette idée d'entreprendre avec la culture de start-up avec ce qu'elle implique sur la croissance économique et la création d'emplois. Il faut avoir néanmoins un bon business-plan et une possibilité d'avoir accès aux sources de financement.
Or, c'est justement l'accès aux banques qui pose problème. Le rêve algérien se fracasse sur ce rocher apparemment insurmontable, parce qu'en Algérie, les banques ne financent pas l'immatériel, car, selon elles, la dose de risque est trop élevée. Aux USA, il y a des fonds d'investissements à  risque. Autre facteur : il existe une synergie entre les universités et les entreprises.
Les entreprises puisent et recrutent les meilleurs étudiants et l'entreprise finance l'université. C'est de cette manière que Google et Yahoo ont évolué et sont devenus les poids lourds de l'industrie des TIC. Les initiateurs ont commencé dans un garage avec 100 dollars en poche. En Algérie, l'entrepreneuriat est qualifié de «parcours difficile pour la création de l'entreprise». Il faut rechercher une structure adaptée. Il y a un manque d'accompagnement de l'opérateur et manque de financement. Voici le témoignage d'un responsable de start-up de géolocalisation : «Je me suis présenté à  la banque. Après réunion, on m'a dit qu'on ne peut pas financer la technologie mais on peut le faire pour une unité de production dans l'agroalimentaire. J'ai eu la même réponse dans d'autres banques. Je travaille ainsi sur fonds propres.» C'est loin d'être un cas isolé.
Concernant les relations entre les USA et l'Algérie, David Pearce souligne : «Nous avons un partenariat très fort. Nous pouvons faire mieux. En Amérique, l'Algérie n'est pas bien connue, ce n'est pas un marché traditionnel. Je tente d'expliquer que ce n'est pas le même pays qu'il y a 15 ans. D'ailleurs à  cette époque, il y avait 35 compagnies américaines en Algérie et il y a aujourd'hui plus de 80 compagnies commerciales.»
Les Etats-Unis d'Amérique sont un allié économique stratégique de l'Algérie avec une enveloppe d'importation estimée à  un milliard de dollars et des exportations de l'ordre de 12 milliards de dollars, faisant des USA le premier partenaire étranger de l'Algérie. L'urgence est de sensibiliser les investisseurs américains sur les opportunités qui existent dans le marché algérien. Hormis le secteur des hydrocarbures, les investissements des entreprises américaines dans les secteurs hors hydrocarbures en Algérie demeurent limités à  ce jour.


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