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Le MNLA proclame l'indépendance des territoires du Nord du Mali: l'Etat Azawad est né



Le MNLA a proclamé aujourd'hui à Gao l'indépendance des territoires du Nord du Mali et la naissance de l'Etat Azawad. Ce nouvel Etat aura une « constitution démocratique », assure-t-il. Il reconnaît déjà les frontières en vigueur avec les Etats limitrophes et adhère «totalement » à la Charte des Nations unies. La CEDEAO est mise en garde contre toute tentation d'intervention militaire contre les rebelles touaregs.
Le Secrétaire général du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) Bilal Ag Acherif, a proclamé, aujourd'hui à Gao, l'indépendance des régions nord du Mali et la naissance de l'Etat Azawad. Le mouvement a annoncé, dans une déclaration, publiée sur son site web, « la reconnaissance des frontières en vigueur avec les Etats limitrophes et leur inviolabilité » ainsi que son « adhésion totale » à la Charte des Nations unies.
Le MNLA a exprimé, dans cette déclaration, son « engagement ferme » à créer les conditions de paix durable et à initier les fondements institutionnels de l'Etat basés sur une « Constitution démocratique ». Il n'a pas manqué de rappeler « les massacres et les spoliations » dont a fait l'objet le peuple de l'Azawad dans les années 1963, 1990, 2006, 2010 et jusqu'au 1er avril 2012. Il a également souligné que c'est la France qui avait décidé de rattacher les territoires azawad au Mali, en 1960 « sans le consentement » de leurs habitants, dont l'existence sera « mise en danger » pendant « 50 ans de mal-gouvernance et de corruption ».
« C'est le MNLA qui a libéré l'Azawad et non les islamistes »
Le porte-parole du mouvement, Mossa Ag Attaher, avait affirmé, hier jeudi, que ce sont les 3.000 combattants du MNLA qui ont libéré les territoires Azawad et non pas les islamistes de l'organisation appelée Ansar Eddine. « Dans toutes les régions libérées, que ce soit à Kidal, Gao ou Tombouctou, c'est le MNLA qui constitue aujourd'hui la seule autorité et qui assure la sécurité des personnes et de leurs biens », avait-il déclaré sur la chaîne BFMTV.
Les pillages et les viols constatés dans les régions précitées, avait-il assuré, sont l''uvre des miliciens recrutés par l'Etat malien pour combattre les rebelles touaregs. Le MNLA, selon lui, a obtenu l'adhésion de « l'ensemble des populations » de Gao, Tombouctou et Kidal et garantit aux ethnies songhaï, peules et arabes les mêmes droits que les Touaregs dans le nouvel Etat indépendant.
Ag Attaher avait indiqué, par ailleurs, que le MNLA avait adressé une correspondance à la CEDEAO (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour attirer son attention sur « le risque » inhérent au déploiement, dans la région, de militaires africains qui ne connaissent rien à ses réalités politiques et socioéconomiques. Une intervention militaire risque de tourner au « désastre », avait-t-il prévenue selon son porte-parole. Parlant des rapports du mouvement aux groupes islamistes écumant la région du Sahel, il s'était contenté de dire que l'une des priorités de l'Etat Azawad était la sécurisation de ses territoires.
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