Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont signé au début de la semaine à Ouagadougou, la capitale du Burkin Faso, un protocole d'accord qui devrait leur permettre de négocier en rangs serrés avec Bamako l'avenir politique de l'Azawad.
Ils ont, en effet, décidé d'aller aux négociations avec une seule commission composée de 33 membres (23 issus du MNLA et dix du HCUA). Dans cette perspective, le MNLA et le HCUA ont convenu de mettre en place dans les prochains jours une plateforme politique commune de revendications. Mais avant de s'asseoir à la table des discussions, les deux mouvements ont exigé un signal fort du gouvernement malien. Parmi ces signes, figurent la libération des prisonniers politiques du MNLA détenus par Bamako, l'arrêt des pillages et exactions dont serait responsable l'armée malienne et le retrait de toutes les forces de défense et de sécurité maliennes du territoire de l'Azawad. Les deux mouvements exigent en outre que «l'Etat du Mali reconnaisse au peuple de l'Azawad le droit à l'autodétermination».
Concernant l'élection du 28 juillet prochain, le MNLA et le HCUA acceptent l'organisation de la présidentielle mais ils insistent sur le retrait de l'armée malienne du territoire de l'Azawad, tout en promettant de repositionner leurs troupes pour permettre le déploiement des soldats de la Minusma (Mission internationale de soutien au Mali). Dans la foulée, ils ont assuré que leurs unités allaient unir leurs efforts pour la sécurisation et la lutte contre le narcoterrorisme dans le nord du Mali. «L'armée malienne n'a pas de rôle à jouer dans le système électoral et dans l'élection présidentielle», a déclaré devant la presse Mossa Ag Attaher, porte-parole du MNLA, qui s'exprimait au nom des deux groupes.
Ces élections «doivent être sécurisées par les forces de la Minusma», la force onusienne de maintien de la paix censée se déployer en juillet, a-t-il poursuivi, affirmant que «les exactions continuent tous les jours contre les populations touareg et arabes dans les zones contrôlées par l'armée malienne». «Nous pensons que nous pouvons, avec la communauté internationale, avec la médiation, avec la Minusma, organiser l'élection présidentielle sans que l'armée malienne soit à Kidal», a indiqué M. Attaher.
La Minusma doit se déployer à partir du 1er juillet et absorber la Misma, la force africaine mise en place après l'intervention lancée par la France, en soutien à l'armée malienne, et qui a permis depuis janvier de reprendre le nord du Mali aux terroristes liés à Al Qaîda qui occupaient la région depuis 2012. Le gouvernement de transition de Bamako, qui a fixé cette semaine au 28 juillet le premier tour de la présidentielle, a souligné que le scrutin devrait se dérouler sur tout le territoire national.
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Posté Le : 03/06/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zine Cherfaoui
Source : www.elwatan.com