Algérie

le MJS et le ministère de la Santé tergiversent



Le dossier des enfants des ex-internationaux de football, nés handicapés, n'est pas près d'être sérieusement pris en charge par les parties concernées par ce dossier.A commencer par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) qui, a priori, «ne veut pas s'encombrer d'un dossier gênant», souffle une source proche des parents des enfants handicapés. Notre interlocuteur ajoute : «Sinon, comment expliquer que le MJS demande de lui retransmettre la lettre que lui a adressée l'avocat-conseil au motif qu'il n'a pas reçu la première missive, alors que nous détenons le document avec la mention accusé-réception du MJS '». Cette «sortie» du département de Hachemi Djiar n'a pas été appréciée par les anciens internationaux qui l'assimilent à «une fuite de responsabilités de la part de la tutelle», martèle un ex-mondialiste.
Les anciens internationaux et parents d'enfants nés handicapés se sont constitués en collectif et ont confié la défense de leur dossier à un avocat, Mourad Boutadjineen l'occurrence, qui a pris à c?ur la défense du dossier. Malheureusement pour eux, les signaux favorables tardent à arriver. Pire encore, ils ont de plus en plus la conviction que quelque part, des parties cherchent coûte que coûte à étouffer cette affaire ou du moins à détourner les parents à travers des propositions type indemnisations financières, établissement d'une liste de besoins? que les parents rejettent catégoriquement. Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a, lui aussi, pris langue avec le collectif des joueurs pour demander ce qu'il peut faire au profit des enfants handicapés.
Les deux instances souhaiteraient que les intéressés présentent leurs doléances en matière de prise en charge des enfants. Ce que les parents réfutent catégoriquement et dictent un préalable à toute discussion. A savoir l'ouverture d'une enquête officielle pour déterminer si les pathologies dont souffrent les enfants ne sont pas la conséquence de l'absorption de médicaments fournis par des médecins de l'ex-Union soviétique qui «s'occupaient» de la santé des joueurs de l'équipe nationale dans les années 1980. Mohamed Kaci Saïd, père de Madina, enfant handicapée, est clair dans sa revendication, qui est aussi celle de tous les parents dans son cas: «Nos enfants ont beaucoup souffert. Ensemble, nous avons vécu l'enfer pendant plus de 20 ans. Aujourd'hui, par devoir envers nos enfants, nous voulons connaître la vérité. Personne ne peut entraver cette quête (légitime) de vérité.On ne demande ni la Lune ni des chèques avec de multiples zéros à la fin. Qu'une commission d'enquête médicale et scientifique soit mise en place. C'est notre seule et unique revendication. Ceux qui tentent de nous détourner sur un autre débat se trompent. Tout comme ceux qui cherchent à parasiter notre combat pour la vérité et pour nos enfants».
La seconde partie du message visent d'anciens joueurs qui interviennent dans le débat «avec un niveau tellement indigent qu'ils feraient mieux de s'occuper de leur petite personne au lieu d'ajouter plus de confusion dans un débat qui ne fait que commencer», avertit un proche des enfants handicapés. Le MJS et le ministère de la Santé devraient se pencher plus sérieusement sur ce dossier et ne plus chercher à trouver des solutions accommodantes qui fermeraient définitivement la porte à l'éclatement de la vérité dans cette affaire. Quant à ceux qui avancent que cette «histoire ne vise qu'à ternir les exploits des Verts, ils tomberont de haut lorsque certaines vérités sur ce chapitre précis seront dévoilées.»


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