Algérie

Le miracle algérien


Tout un symbole! Samedi dernier, le nombre de contaminations quotidiennes à la Covid-19 est descendu sous la barre des 100 cas. Une première depuis plusieurs mois qui vient confirmer la tendance baissière de ces dernières semaines. D'ailleurs, selon les témoignages du personnel médical, les gardes «Covid-19» sont de plus en plus calmes. «Les services dédiés au coronavirus se vident peu à peu. Il y a beaucoup moins d'hospitalisations», soutient un médecin spécialiste qui affirme que lors de sa garde de vendredi dernier, il n'y avait que quatre patients dans le service Covid-19. «Même les consultations pour les cas suspects se font rares. Une dizaine par garde, alors qu'il n'y a pas si longtemps, ils étaient une centaine», ajoute le même spécialiste. Chose que confirme la majorité de ses collègues, sur le terrain depuis plus d'un an, qui respire un peu maintenant. Une stabilité de la situation épidémiologique qui permet aux Algériens de retrouver une vie presque normale. Les tables des restaurants et autres cafés ont retrouvé leurs fidèles clients. Tout comme le parc d'attractions et autres lieux de loisirs. Ils sont pris d'assaut par les familles et leurs bambins. Leurs cris, leurs sourires et leurs joies de vivre font oublier l'année cauchemardesque qu'ils ont vécue. Seuls les masques et les mesures d'hygiène et de distanciation sociale viennent rappeler les mauvais souvenirs. Les cinémas et autres festivals culturels ont même repris leurs activités. Beaucoup d'Européens payeraient cher juste pour retrouver, ne serait-ce que pour un instant, le plaisir de siroter un café à une terrasse. Il faut donc l'avouer, le gouvernement en général et les autorités sanitaires en particulier ont réussi à gérer cette pandémie. Une mention particulière au ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Il est resté droit dans ses bottes, malgré les critiques acerbes dont il a fait l'objet. Sillonnant les quatre coins du pays, il a apporté son aide et son soutient aux soldats blancs qui ont combattu sans relâche cet ennemi invisible. Ainsi, la stratégie algérienne a fini par payer, sans trop de dégâts collatéraux. Alors que des pays comme la France sont presque complètement confinés depuis presque un an, l'Algérie a «dompté» le virus sans «tuer» l'activité économique.Certes, certains métiers, comme les voyagistes, ont été frappés de plein fouet par la crise, mais le pays n'est pas complètement paralysé comme c'est le cas sous d'autres cieux. Sommes-nous face à un miracle algérien' Peut-être, mais une chose est sûre, ce n'est pas le fruit du hasard. La décision radicale et courageuse des Hautes autorités du pays de fermer les frontières, depuis plus d'un an, est pour beaucoup dans la réussite de ce combat. Air Algérie et les métiers du tourisme ont certes, beaucoup souffert de cette situation, mais cela aura sauvé des milliers de vies et d'emplois. Le couvre-feu sanitaire, dont l'Algérie aura été l'un des premiers pays à adopter aura aussi joué un rôle prépondérant. Ce qui a permis aux restrictions de ne pas être trop contraignantes pour les Algériens. Ces derniers ont aussi joué un rôle majeur dans la gestion de la crise. Si aujourd'hui ils font preuve de relâchement, ils ont montré une grande conscience citoyenne dans les moments difficiles de cette pandémie. Appliquant à la lettre les recommandations des autorités, à l'instar du port du masque qu'ils ont porté avec beaucoup de sérieux. La crise sanitaire est loin d'être finie mais jusqu'ici, le pays s'en sort plutôt pas mal! Seul bémol, la campagne de vaccination qui est en train de stagner. Depuis son lancement au mois de janvier, le million de personnes vaccinées n'a même pas encore été atteint.
Un retard qui pourrait coûter très cher en cas de recrudescence de la crise sanitaire, surtout avec l'apparition des nouveaux variants beaucoup plus contagieux. Le département de Benbouzid a certes des circonstances atténuantes avec la forte demande mondiale sur cet «antidote», mais il reste, que la campagne patine encore. Pourvu qu'il nous fasse mentir comme avec la gestion de l'épidémie. Wait and see...
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