Le ministre met fin à la polémique du port du foulard

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a enfin mis fin à la polémique du port du foulard pour les femmes vêtues de l'habit islamique lors de la prise de photo pour l'établissement de la carte d'identité ou du passeport biométrique.
Pour lui, «il n'a pas été demandé à la femme de se libérer de son foulard». A cet effet, le ministre s'est engagé à adresser une instruction pour la mise en 'uvre de cette instruction. Cette réponse intervient suite à une question d'un membre de la chambre basse sur l'obligation par certaines daïras à la femme d'ôter son foulard pour la prise de la photo accompagnant les documents d'identité. À cet effet, M. Ould Kablia a rappelé «qu'un modèle de la photo d'identité pour la femme qui porte le foulard avait déjà été présenté et qui laisse apparaître entièrement le visage y compris les yeux et la bouche et sans exiger de la femme de découvrir les oreilles ou les cheveux». M. Ould Kablia a en outre indiqué que cette question avait été posée auparavant et que des mesures avaient été prises rappelant, à cet effet, «l'arrêté interministériel N0 139 en date du 11 décembre 1990 relatif à la délivrance du passeport et de la carte d'identité nationale et l'arrêté N0 26 du 3 septembre 2000 amendant et complétant ledit arrêté notamment l'article 3 relatif à l'obligation de fournir trois photos d'identité (...) laissant apparaître les sourcils, les yeux, le nez et la bouche». Les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avaient fourni des instructions concernant l'application de cet arrêté interministériel, a précisé le ministre. Sur sa lancée, le ministre a souligné la nécessité de s'adapter aux normes mondiales relatives aux services des douanes et de l'immigration, notamment les nouvelles règles de l'Organisation internationale de l'aviation civile adoptant le contrôle magnétique des documents de voyage. Le ministre a indiqué à cet effet que selon ces nouvelles techniques, «la photo numérique était en vigueur en Algérie».