Le ministre espagnol de l'Industrie est la dernière victime en date du scandale planétaire des «Panama Papers», qui l'ont contraint à ladémission, hier, une nouvelle source d'embarras pour les conservateurs au pouvoir à moins de trois mois de probables législatives. Le 6 avril, le Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, avait déjà dû démissionner sous la pression de la rue, outrée par les révélations sur ses placements dans des paradis fiscaux. Vendredi matin, c'est le ministre espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme, Jose Manuel Soria, 58 ans, qui annonçait son départ et même son retrait de la vie politique, après avoir passé la semaine à nier catégoriquement tout lien avec des paradis fiscaux.Depuis lundi, la presse publiait chaque jour de nouveaux documents laissant penser qu'«il avait caché ses liens avec des sociétés basées dans les paradis fiscaux des Bahamas et de Jersey», a résumé le quotidien en ligne El Confidencial, en pointe dans ces révélations. «J'ai annoncé ma décision irrévocable de présenter ma démission», a finalement déclaré le ministre dans un communiqué aux rédactions, évoquant «le tort évident» causé par sa situation «au gouvernement et au Parti populaire» (PP, droite au pouvoir).«A partir d'aujourd'hui, j'abandonne toute activité politique», a ajouté M. Soria, également député et président du PP dans l'archipel des Canaries. Le dirigeant socialiste Pedro Sanchez ? qui réclamait cette démission ? a aussitôt demandé que M. Rajoy «comparaisse» devant les députés pour expliquer l'«affaire Soria», tout comme le chef du parti de centre droit Ciudadanos, Albert Rivera, qui a vertement reproché à M. Soria d'avoir «menti aux Espagnols».
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Posté Le : 16/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com