Le ministre dresse le bilan
Durant une rencontre d'évaluation de deux jours réunissant les 48'directeurs de wilaya du secteur ainsi que les responsables centraux, chaque participant a été invité à exposer, dans le détail, les projets entrepris, leur taux d'achèvement ainsi qu'une foultitude d'éléments qui caractérisent le domaine touristique dans leurs juridictions respectives. Alors que le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a tenu, dans la matinée d'hier, une réunion de travail avec le ministre des Finances, Karim Djoudi, afin de fixer le portefeuille alloué à ce secteur dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, il était l'heure, pour les directeurs territoriaux de dresser le bilan de leurs activités pour le quinquennat 2005-2009. Durant une rencontre d'évaluation de deux jours réunissant les 48'directeurs de wilaya du secteur ainsi que les responsables centraux, chaque participant a été invité à exposer, dans le détail, les projets entrepris, leur taux d'achèvement ainsi qu'une foultitude d'éléments qui caractérisent le domaine touristique dans leurs juridictions respectives.Et, dans un souci de transparence, le ministre a passé en revue ses troupes et leur bilan, et distribué les mauvais et les bons points. Haranguant tel directeur pour le non-achèvement des équipements publics de sa wilaya, vilipendant une directrice pour sa non-maîtrise du « b.a.ba » de la gestion et du tourisme ou encore déplorant que ses directeurs n'aient pas en tête les « marqueurs essentiels », M.'Rahmani se dira « déçu » par la gestion approximative et « futile » de certains de ses cadres. Rien n'a été laissé au hasard.Bureaux d'études, sommes dépensées et demandes de réévaluation « pas sérieuses », investissements et financements ont été passés à la loupe. Le ministre s'arrêtera sur chaque détail, n'hésitant pas à confronter les directeurs de wilaya et les cadres centraux en charge de certains dossiers, et ce, afin de « débloquer certaines situations en souffrance depuis des années » et ainsi prouver que ce sont « des facilitateurs et des accompagnateurs ». Le ministre fustigera même les études « au rabais » et ceux qui les effectuent, assénant' : « Il faut cesser ces études imaginaires et fantasques qui vont chercher dans les millions, et ce, pour des choses secondaires et facultatives. Il ne faut plus aller dans tous les sens mais se concentrer en priorité sur l'essentiel. La gestion efficiente, le marketing, la communication, les études d'excellence et la formation. » L'on aura compris que M.'Rahmani vise l'excellence qualitative pour son secteur. Dans le même temps, les étudiants de l'Ecole supérieure de tourisme d'El'Aurassi, en grève générale depuis plus d'une semaine, ont organisé, à l'occasion de la présence du ministre dans cet hôtel, une manifestation afin dénoncer la non-reconnaissance du diplôme sanctionnant leur cursus. Ils ont obtenu leur baccalauréat avec mention et ont passé un concours afin de bénéficier d'une place au sein de l'établissement. Ils sont considérés comme la future élite du tourisme. Ils sont une classe d'excellence qui a manifesté dans l'indifférence générale'
Posté Le : 19/01/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com