Le ministre des Travaux publics hausse le ton à Annaba

Faisant montre d'une extrême sévérité envers les entreprises chargées de la réalisation des projets, il a menacé celles-ci de sanctions allant jusqu'à la dénonciation des contrats les liant à l'Etat.Lors de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée avant-hier dans la wilaya de Annaba, Abdelkader Kadi, ministre des Travaux publics, a été très critique à propos des retards que connaissent les projets relevant de son secteur. Faisant montre d'une extrême sévérité envers les entreprises chargées de la réalisation desdits projets, il a menacé celles-ci de sanctions allant jusqu'à la dénonciation des contrats les liant à l'Etat. "Les entreprises défaillantes seront sanctionnées, en application de la réglementation", a notamment lancé M. Kadi en direction des responsables locaux, considérés à tort ou à raison comme étant partie prenante des défaillances constatées au niveau des chantiers qui s'éternisent. Ceci en les invitant à veiller à ce que le rythme des travaux soit accéléré partout où leur intervention est souhaitée. Bien qu'il ne se soit pas étalé sur cette question en particulier, le ministre a évoqué le gel du chantier du tronçon d'autoroute reliant la commune de Dréan à la wilaya d'El-Tarf.Un arrêt des travaux qui dure depuis au moins trois ans, rappelons-le. Visiblement mécontent de cette situation, le ministre a laissé entendre que le maître d'?uvre, en l'occurrence l'entreprise Cojaal, est sur le point de se voir retirer définitivement ce projet pour ces raisons justement. "Les entreprises devront se conformer aux délais de réalisation qui leur sont imposés dans le cahier des charges, faute de quoi elles s'exposent à des sanctions. Cette règle s'applique pour toutes les sociétés, qu'elles soient nationales ou étrangères", répétera-t-il d'un ton qui ne souffre aucune équivoque. Indiquons au passage que M. Kadi a précisé, hier, lors de son passage dans la wilaya d'El-Tarf, que le consortium japonais a été destinataire d'une deuxième mise en demeure de la part de l'ANA (Agence nationale des autoroutes) pour "retards et défauts dans la réalisation" du tronçon de l'autoroute Est-Ouest traversant la wilaya d'El-Tarf avant résiliation du contrat de réalisation. Au cours de la visite de chantier de la nouvelle aérogare Rabah-Bitat de Annaba, le ministre a pu s'enquérir de l'état d'avancement des travaux de rééquilibrage du tarmac de cette infrastructure. Il a ainsi été informé que la piste principale a connu un avancement des travaux de l'ordre de 40% et que le rééquilibrage de la piste secondaire ne sera entamé qu'à la réception définitive de la première partie, laquelle est prévue fin octobre prochain. A la surprise de toute l'assistance, il ne dira pas un seul mot sur l'infrastructure aéroportuaire en elle-même, avisé pourtant du retard colossal que connaît l'aérogare dont la conception remonte à 2008. Ceci s'expliquerait par la prise en charge de ce dossier spécifique par un ministère autre que le sien, selon sa suite. Au niveau du pont routier long de 1200 m situé à l'entrée sud de la ville de Annaba, le ministre s'est dit satisfait en constatant que cet ouvrage est enfin achevé après avoir connu quelques retards. Il a toutefois insisté pour que les travaux concernant les rampes d'accès de cette voie aussi conséquente que stratégique, qui ont été confiés à l'entreprise Altro, soient terminés avant la fin du mois de juillet. Avant de prendre la route vers les wilayas d'El-Tarf et de Skikda, autres étapes de son périple à travers l'est du pays avec Constantine et Batna, M. Kadi s'est rendu sur le site qui doit accueillir le nouveau pont de l'entrée ouest de Annaba. Un ouvrage long de 250 m et desservi par 4 bretelles, qui est appelé à relier le quartier de Sidi Brahim aux cités Rym et Seybouse et dont la livraison aux usagers est prévue dans 24 mois, a-t-on annoncé.NomAdresse email