Algérie

Le ministre des Finances: Pas de quotas dans l'importation de véhicules neufs



Le retour à l'importation de véhicules neufs au titre du projet de la loi de Finances complémentaire (PLFC) 2020, se fera sans limitation de quotas aux concessionnaires, a affirmé mardi, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, qui répondait aux questions des membres de la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée populaire nationale (APN). Cette mesure de revenir à l'importation de véhicules neufs et d'occasion est nécessaire, a indiqué le ministre, pour répondre à la demande du marché jusqu'à l'entrée en production effective des nouvelles usines.Selon lui, le gouvernement élabore une nouvelle stratégie pour lancer une véritable industrie automobile en Algérie, mais dont les résultats ne se verront que dans environ trois années. Les opérations d'importation seront soumises à des taxes et que chaque concessionnaire importera en fonction de ses capacités financières, pour éviter la résurgence de certaines pratiques suspectes, en matière de distribution de quotas.
Le budget sous la pression des subventions des carburants
En ce qui concerne l'augmentation des prix du carburant, M. Raouia a justifié cette proposition par la pression que subit le budget en raison de la subvention de l'Etat. A ce titre, le ministre a indiqué qu'un groupe de travail se penchait actuellement sur l'examen de toutes les propositions, à l'effet de trouver des mécanismes à même d'orienter ce soutien vers ceux qui y ouvrent droit, notamment une carte d'approvisionnement en carburant remise, une fois par an, à chaque citoyen. Cette carte couvre une consommation minimale couverte par la subvention de sorte que son titulaire aura à payer le surplus de la quantité indiquée sur la carte.
Vers la révision des exonérations fiscales pour 2021
Pour ce qui est du retour aux régimes fiscaux en vigueur avant la fin de 2019 pour les professions libérales non commerciales, M. Raouia a affirmé que le régime de déclaration contrôlée prévu dans la LF 2020 avait été expérimenté auparavant et s'était avéré inefficace, estimant qu'il est inconcevable de résoudre le problème de défaillance du contrôle par le changement de tout le système. Au sujet du prix référentiel du baril du pétrole fixé à 30 dollars US, le ministre a indiqué qu'il s'agissait d'une moyenne des cours établie sur toute l'année, relevant la difficulté de prévoir les cours dans cette conjoncture économique marquée par l'incertitude. «Nous avons préféré fixer un prix référentiel à 30 dollars US, mais si la situation financière se détériore, nous n'hésiterons pas à recourir à une autre loi de Finances complémentaire dans quelques mois», a-t-il expliqué, ajoutant que «dans un cas comme dans l'autre, nous ne toucherons pas au système social et sanitaire».
Le ministre a précisé que la loi de Finances 2021 verra une refonte générale du système des exonérations et des avantages fiscaux et parafiscaux, dans le cadre de la révision de la loi sur l'investissement et la mise en place de nouveaux cahiers des charges pour les filières industrielles.


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