Algérie

Le ministre des Finances le soutient mordicus


«L’Algérie est à l’abri de la crise financière mondiale» Le ministre des Finances a tenté, hier, de rassurer l’opinion nationale sur l’absence d’incidences de la crise financière internationale sur l’Algérie. Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, Karim Djoudi a soutenu, mordicus, que «l’Algérie est à l’abri de cette crise». Une crise qui touche, faut-il le souligner, de plein fouet les prix du baril de pétrole. Karim Djoudi en a parlé. Il a indiqué que des conséquences peuvent être attendues et que «la politique budgétaire du pays risque d’être touchée si les prix du pétrole continuent leur baisse». Cependant, le ministre rassure en avançant pour preuve «le paiement de la dette extérieure de l’Algérie et la décision prise par le gouvernement de ne pas convertir le dinar ainsi que le financement des projets en monnaie nationale au lieu de la devise». Ces dispositions ont donné leurs fruits, car ayant permis «d’éviter de diffuser les risques sur le marché algérien». Parlant plus en tant que technocrate qu’en politicien, le ministre a parlé de la baisse du dollar et du fait que l’Algérie est assurée de compenser d’éventuelles pertes justement grâce à cette dépréciation de la monnaie américaine face à l’Euro. Le ministre se réjouit «du niveau des réserves de changes qui donnent une certaine sécurité en plus du fonds de régulation qui représente 40% du PIB». Le premier argentier du pays n’a pas hésité, au contraire, de parler de répercussions positives de cette crise. «La crise aura des conséquences positives sur les prix de certains produits de première nécessité», a-t-il dit partant du principe que l’Algérie est un grand importateur de produits alimentaires notamment. «Nous prévoyons une baisse des prix à hauteur de 20% sur les marchés internationaux et une baisse de la facture des importations de produits de première nécessité -5 milliards de dollars par an-  est attendue durant les prochains mois». Au niveau mondial, il préconise un rôle plus important pour le FMI et la Banque mondiale. Au sujet de la taxe «impopulaire»Â sur les véhicules neufs, elle est justifiée par le besoin d’argent. Pour le ministre des Finances, le maintien de cette taxe sur l’achat des véhicules neufs dans la loi de Finances 2009, adoptée jeudi dernier, est justifié par la nécessité de soutenir, surtout, les prix des transports publics, particulièrement le tramway et le métro. Karim Djoudi a indiqué que «la taxe sur les véhicules est destinée au compte d’affectation spécial pour le financement des tickets du transport en commun. Nous nous attendons à engranger 45 milliards de dinars», a t-il fait savoir. Tahar A.O.
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